Villeroy plaide pour l'unité européenne face aux tensions commerciales

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(Crédits : Toru Hanai)

PARIS (Reuters) - Le gouverneur de la Banque de France appelle les Européens à l'unité face à la Chine et aux Etats-Unis, à l'heure où les négociations commerciales Washington et Pékin semblent en voie d'aboutir.

Dans un entretien publié dimanche sur le site internet du Figaro, François Villeroy de Galhau souligne le risque de voir les tensions commerciales se reporter vers l'Europe en cas d'accord sino-américain.

"L'Europe n'en est pas plus victime que d'autres à ce stade (des tensions commerciales). Mais s'il devait y avoir un accord entre la Chine et les États-Unis, ce qui serait une bonne chose, il ne faut pas que les tensions se reportent sur l'Europe", dit-il.

"L'unité européenne sera indispensable: l'Europe n'est forte que si elle est unie", poursuit-il.

Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a dit samedi avoir espoir que la Chine et les Etats-Unis se rapprochent de leur ultime cycle de discussions.

La France a fait savoir qu'elle voterait contre l'ouverture de négociations commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis, une position qu'elle est pour l'heure la seule à défendre. Les Européens sont convenus jeudi d'ouvrir officiellement ces négociations, une décision qui doit être soumise à l'approbation de chaque pays à l'échelon ministériel.

En matière monétaire, le gouverneur de la Banque de France réitère l'engagement du maintien d'une politique accommodante de la Banque centrale européenne (BCE), tant que l'inflation ne se sera pas redressée conformément aux objectifs.

"Tant que nous, à la BCE, ne serons pas à notre cible d'inflation 'inférieure à, et proche de 2 %', notre devoir est de maintenir une politique monétaire accommodante", dit François Villeroy de Galhau, qui est membre du conseil des gouverneurs de la BCE.

La BCE a mis un terme fin 2018 à ses achats d'obligations dans le cadre du programme d'assouplissement quantitatif mais, face au ralentissement de la croissance économique et de l'inflation dans la zone euro, elle a décidé début mars de repousser à l'an prochain au plus tôt une éventuelle hausse des taux.

(Julie Carriat, édité par Yann Le Guernigou)