France : Plus de 50 sites fragiles identifiés dans la filière diesel

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(Crédits : Eric Gaillard)

PARIS (Reuters) - Une cinquantaine de sites industriels en France sont particulièrement menacés par l'évolution des motorisations diesel vers d'autres dispositifs moins polluants, selon la Direction générale des entreprises (DGE).

A l'issue d'un diagnostic réalisé sur l'ensemble des sous-traitants de la filière diesel, il est apparu que 54 sites présentaient un "vrai risque" et pourraient se retrouver "potentiellement en difficulté sérieuse" du fait de leur spécialisation qui rend leur diversification compliquée, a expliqué le directeur général des entreprises, Thomas Courbe, à l'occasion d'un point presse de présentation du rapport annuel de la DGE.

Ces 54 sites "en situation fragile ou en difficulté avérée" emploient un peu plus de 13.400 salariés, soit un quart des effectifs du secteur, selon les données communiquées par la DGE.

D'après Thomas Courbe, le reste des effectifs de la filière se répartit entre "un quart pour lequel l'évolution (...) paraît possible", sous réserve d'un accompagnement, tandis que la moitié restante "va réussir à s'adapter".

La DGE, administration de Bercy chargée d'oeuvrer en faveur de la compétitivité et de la croissance des entreprises "concentre (les) efforts sur les deux premiers quarts", en liaison notamment avec les régions et la banque publique d'investissement Bpifrance, afin de mettre en oeuvre des solutions adaptées à chaque situation, a-t-il expliqué.

Entre autres outils, l'appel à projets doté de 18 millions d'euros et financé par le programme d'investissements d'avenir (PIA) pour soutenir l'innovation et la diversification des entreprises spécialisée dans le diesel a drainé une vingtaine de demandes.

"Une vingtaine de projets de diversification" sont en cours, a déclaré Thomas Courbe.

Le diesel, objet de controverses récurrentes pour ses particules et ses émissions d'oxydes d'azote, notamment pour un usage en ville, est véritablement tombé en disgrâce depuis l'affaire de trucage des émissions polluantes de Volkswagen.

Le coût croissant de la dépollution de ce type de moteur, déjà plus onéreux, accélère actuellement chez les constructeurs la bascule vers l'essence, l'hybride essence-électrique ou le véhicule tout électrique.

En juin, le poids du diesel dans les immatriculations de voitures neuves en France s'élevait à 34% contre 40% un an plus tôt.

(Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)