Des feux de forêt sans précédent dans l’Arctique

reuters.com  |   |  388  mots
Des feux de foret sans precedent dans l’arctique[reuters.com]
(Crédits : Handout)

GENEVE (Reuters) - Les feux de forêt ont dévasté en juin une surface équivalente à 100.000 terrains de football dans les régions arctiques et ont émis autant de dioxyde de carbone (C02) que la Suède en une année entière, a annoncé vendredi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

"Depuis le début du mois de juin, nous avons été témoins de feux de forêt sans précédent dans la région arctique", a déclaré Clare Nullis, porte-parole de l'OMM, lors d'un point de presse à Genève.

"Rien qu'en juin, ces incendies de forêt ont émis 50 mégatonnes de CO2 dans l'atmosphère, soit l'équivalent des émissions annuelles totales de la Suède. C'est plus que ce qui a été libéré par les incendies dans l'Arctique pendant tous les mois de juin réunis de 2010 à 2018", a-t-elle poursuivi.

Les incendies sont fréquents dans l'hémisphère Nord entre mai et octobre mais cette année ils ont, selon elle, atteint une latitude et une intensité inhabituelles.

La plupart des feux de forêt se sont déclarés dans l'Etat américain d'Alaska ainsi que dans la région russe de Sibérie.

Mais un violent incendie en Alberta, dans l'Arctique canadien, a parcouru une surface équivalente à 300.000 terrains de football, soit la superficie du Luxembourg.

En Alaska, plus de 400 feux ont été dénombrés depuis le début de l'année et de nouveaux se déclarent quotidiennement.

En Sibérie des températures de dix degrés Celsius au-dessus de la normale ont été enregistrées, tandis que l'Alaska a connu son deuxième mois de juin le plus chaud. Une température de 32 degrés Celsius y a été relevée le 4 juillet.

"Ce n'est pas un temps habituel en Alaska", a souligné la porte-parole de l'agence des Nations Unies.

Le CO2 libéré par les feux de forêt contribue au réchauffement climatique, qui en retour favorise les incendies et la pollution.

Fairbanks, en Alaska, a connu ce mois-ci l'un des pics de pollution les plus élevés au monde, ce qui a contraint ses habitants à rester chez eux. L'un des hôpitaux de la ville a même créé un "abri à air pur".

(Tom Miles, Jean-Philippe Lefief pour le service français)