LONDRES (Reuters) - Les gérants ont réduit les liquidités et pris un peu plus de risque dans la composition de leurs portefeuilles, sur la foi du ton accommodant de la Réserve fédérale et de la trêve commerciale conclue par Washington et Pékin, montre l'enquête mensuelle de Bank of America Merrill Lynch (BAML).

Suivant cette dernière, publiée mardi, la part des liquidités est tombée à 5,2% en juillet contre 5,6% en juin; elle reste relativement élevée si on la compare à la moyenne de 10 ans qui est de 4,6%.

En revanche l'allocation d'actions a augmenté de 31 points de pourcentage durant le mois, à une position surpondérée nette de 10%. Une proportion nette de 23% de gérants se déclaraient surpondérés sur les marchés émergents.

Les anticipations sur l'évolution des rendements obligataires étaient à leur niveau le plus bas depuis la faillite de Lehman Brothers en 2008.

Les investisseurs signalent qu'être long sur les emprunts d'Etat américains est le choix le plus fréquent pour la deuxième mois consécutif, avant les positions longues sur les valeurs technologiques américaines et celles sur les emprunts de sociétés en catégorie d'investissement.

Les conflits commerciaux restent la menace la plus évidente pour les marchés, et ce sur 15 des 17 dernières enquêtes, mais la proportion de ceux qui en font le risque principal a toutefois diminué, à 36% contre 56% en juin.

L'enquête a été menée du 5 au 11 juillet auprès de fonds gérant 598 milliards de dollars d'actifs.

(Josephine Mason; Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison)