Le coût de la rentrée universitaire en France en hausse de 2,83%

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Le cout de la rentree universitaire en france en hausse de 2,83%[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

PARIS (Reuters) - Le coût de la rentrée universitaire en France s'inscrit en hausse de 2,83% cette année, selon une enquête publiée vendredi par le syndicat étudiant Unef, qui appelle notamment le gouvernement à réformer le système des bourses et à renoncer à l'augmentation des frais d'inscription pour les étudiants étrangers.

Il s'agit d'"une augmentation importante qui est bien supérieure à celle de l'inflation qui est de 1,20% sur un an", souligne l'Unef dans un dossier de presse.

Pour l'année universitaire qui s'ouvre, une fois les différentes aides déduites (bourses et aides au logement), le reste à charge mensuel moyen par étudiant s'élèvera à 828,89 euros, a-t-on appris auprès de l'Unef.

Même si les bourses sur critères sociaux ont été revalorisées pour la rentrée 2019 après trois années de gel, leur progression (1,10% en moyenne) reste inférieure à l'inflation, précise le syndicat étudiant.

"Globalement les étudiants deviennent plus précaires que le reste de la population", a déclaré Abdoulaye Diarra, vice-président de l'Unef, sur BFM TV.

D'après l'étude de l'Unef, la hausse du coût de la vie étudiante a notamment été alimentée par l'augmentation des prix des loyers, des frais obligatoires ainsi que de la restauration universitaire.

En ce qui concerne le logement, premier poste de dépense des étudiants (69% du budget mensuel), la hausse globale par rapport à la rentrée 2018 s'élève à 2,97% (dont 3,86% dans le parc privé).

"En tout 45 villes universitaires voient leurs loyers augmenter avec une hausse moyenne dans le parc privé de 2,8% en province, de 5,18% en Ile-de-France et de 3,29% dans les grandes villes", observe l'Unef.

S'y ajoutent la hausse des frais d'inscription - en hausse de 0,28% pour les étudiants français et européens et en progression de plusieurs milliers d'euros pour les primo-inscriptions d'étudiants ne résidant pas dans l'espace économique européen - ainsi que celle de la restauration pour les étudiants (+1,54% dans les restaurants universitaires et +8,17% dans les cafétérias des CROUS).

Combinées à un système d'aides sociales "à bout de souffle", ces évolutions "laisse(nt) les étudiants dépendants du salariat et de la solidarité familiale", note l'Unef en soulignant l'"urgence à réformer le système des bourses afin qu'il corresponde à la réalité sociale étudiante d'aujourd'hui".

Le syndicat réclame également des mesures en faveur des étudiants étrangers, dont la suppression du critère de nationalité pour accéder aux bourses et le rétablissement de frais d'inscription identiques à ceux des étudiants français, ou encore la généralisation de l'encadrement des loyers et la mise en place de demi-tarifs étudiants dans les transports en commun dans toutes les villes universitaires.

(Myriam Rivet, édité par Henri-Pierre André)