Mort d'Ahmed Djibril, fondateur du groupe armé palestinien FPLP-CG

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Mort d'ahmed djibril, fondateur du groupe arme palestinien fplp-cg[reuters.com]
(Crédits : Ahmed Jadallah)

BEYROUTH (Reuters) - Ahmed Djibril, dont le Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) fut l'un des principaux groupes armés actifs contre Israël dans les années 1970 et 1980, et qui avait plus récemment soutenu le gouvernement syrien pendant la guerre civile, est mort mercredi à Damas à l'âge de 83 ans.

Ahmed Djibril avait fondé le FPLP-CG en 1968, après une scission avec le FPLP créé par Georges Habache.

Le groupe a commis des dizaines d'attentats ou enlèvements au Proche-Orient et en Europe dans ses premières années d'activité.

Selon l'Institut international du contre-terrorisme, un organisme israélien, le FPLP-CG est notamment responsable de l'explosion en plein vol d'un avion de Swissair en 1970, qui a coûté la vie à 47 personnes, et d'une tentative d'attentat à la bombe contre un appareil de la compagnie israélienne El Al en 1972 à l'aide d'un électrophone piégé.

Le FPLP-CG, classé comme organisation terroriste par Washington, a également été l'un des premiers groupes à signer des attentats suicide.

En 1974, trois de ses membres ont attaqué la ville israélienne de Kiryat Shemona, dans le nord de l'Etat hébreu, tuant 18 otages avant d'être abattus par l'armée.

Ahmed Djibril s'était opposé à l'ancien président palestinien Yasser Arafat et à son successeur Mahmoud Abbas à propos des accords intérimaires de paix avec Israël et de la direction de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Il avait défendu le gouvernement syrien pendant des décennies, s'attirant les critiques d'autres Palestiniens pour son alignement avec Damas.

Les membres du FPLP-CG, lequel entretient des liens étroits avec le Hezbollah chiite libanais, ont notamment combattu aux côtés des forces gouvernementales syriennes pour reprendre le camp palestinien de Yarmouk dans la capitale syrienne durant la guerre civile des années 2010.

Ahmed Djibril, qui a perdu un fils dans un attentat à la voiture piégée au Liban en 2002, s'était installé en Syrie au début des années 1990, après avoir vécu au Liban.

(Suleiman Al-Khalidi à Amman, Nidal al-Mughrabi à Gaza et Rami Ayyub à Jérusalem, rédigé par Maha El Dahan à Beyrouth; version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean Terzian)