La chasse au CO2, une course d'obstacles

Limiter les émissions de gaz à effet de serre en imposant une taxe ou un marché du carbone s'avère plus compliqué que prévu.
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Raffineurs, industriels, mais aussi consommateurs lambda ont intérêt à se mettre au régime allégé en CO2 un peu partout dans le monde. Alors que la menace du réchauffement climatique se précise, et malgré l'absence d'accord international contraignant, États ou groupes d'États s'organisent progressivement pour imprimer une contrainte carbone à leur économie. Si les coûts de production de l'énergie verte restent très supérieurs à ceux des énergies fossiles, les incitations, subventions et autres contraintes règlementaires progressent.

Marché ou taxe, l'objectif reste le même : donner un prix au carbone équivaut à dissuader le gaspillage d'énergies polluantes. Au prix actuel de la tonne de CO2, c'est toutefois loin d'être le cas : il faudrait ainsi que le CO2 cote non pas 15 euros mais 80 euros par tonne pour que la construction d'un équipement de captage et de stockage sous-terrain du gaz soit rentable. « Le fait qu'il ne se soit rien passé à la conférence sur le climat de Cancun, en décembre, n'a pas aidé : les projets de marché qui existaient au Japon et en Corée du Sud ont été mis à l'arrêt. Mais il existe une vraie contrainte carbone en Europe, et elle apparaîtra en Californie à partir de début 2012 et en Australie en 2013 », analyse Mark Lewis, expert du CO2 chez Deutsche Bank.

L'Australie, qui est le dernier pays en date à avoir opté pour une règlementation du carbone, a choisi d'imposer une taxe durant trois ans, avant de passer au marché. Histoire d'éviter l'avalanche de problèmes subis par le mécanisme européen des quotas de CO2. Lequel a pour l'instant coûté moins cher aux industriels qu'aux États... Ces derniers ont été spoliés de plus de 5 milliards d'euros, dont entre 1,5 et 2 milliards pour la France en 2009, lors de l'épisode de la fraude à la TVA. Une centaine d'enquêtes suivent leurs cours, ce qui mobilise encore des fonds publics. Et la dernière fraude en date porte sur plus de 35 millions d'euros de quotas, volés entre fin 2010 et début 2011.

Commentaire 1
à écrit le 30/03/2011 à 9:39
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la chasse au CO2, bientot on vas tous disparaitre Tsunami Geant , comme la disparition des mammouths , la vie sur terre est un éternel recommencement . c'est normal, les riches en veulent plus et détruisent tout .

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