Baisses d'impôts : Bruno Le Maire évoque 2025 au plus tôt

Par Paul Marion  |   |  354  mots
Bruno Le Maire s'est dit « lucide sur la fragilité de notre environnement économique », à cause notamment du « niveau des taux d'intérêt, qui restera élevé pour longtemps » et de « la situation économique de l'Allemagne, qui est notre premier partenaire économique ». (Crédits : STEPHANIE LECOCQ)
Le gouvernement veut préparer un allègement fiscal « au plus vite, si possible dès le budget 2025 », a affirmé le locataire de Bercy dans un entretien au Figaro. Bruno Le Maire a également confirmé que la loi de programmation des finances publiques (LPFP) serait présentée en session extraordinaire, ce qui ouvre la porte à l'emploi du 49.3.

C'est l'un des engagements du gouvernement, qui tarde pour l'instant à se concrétiser. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a expliqué ce mardi que les baisses d'impôts pour les ménages promises en mai par le président de La République, de l'ordre d'au moins deux milliards d'euros, interviendraient « si possible dès le budget 2025 ».

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Cet allègement fiscal, « nous le ferons au plus vite », a affirmé le locataire de Bercy dans un entretien accordé au Figaro, alors qu'Emmanuel Macron avait promis ces baisses d'ici 2027. Après la suppression de la taxe d'habitation et un allègement de l'impôt sur le revenu, Emmanuel Macron s'est engagé en mai dernier à des baisses d'impôts supplémentaires pour « les classes moyennes » avec des « revenus entre 1.500 et 2.500 euros ».

Porte ouverte au 49.3 sur le budget

Pour sa part, Bruno Le Maire a également confirmé que le gouvernement présenterait en session extraordinaire la loi de programmation des finances publiques (LPFP), ce qui autorise un recours au 49.3, « parce que la LPFP représente un enjeu majeur pour le pays ». Cette loi « doit nous permettre de revenir à un niveau de dette publique de 108% en 2027 contre plus de 112% aujourd'hui et de repasser sous les 3% de déficit public », a détaillé le ministre.

Tout en vantant la croissance de la France, Bruno Le Maire s'est dit « lucide sur la fragilité de notre environnement économique », à cause notamment du « niveau des taux d'intérêt, qui restera élevé pour longtemps » et de « la situation économique de l'Allemagne, qui est notre premier partenaire économique ».

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Au sujet de l'inflation alimentaire, qui plonge Les Restos du Coeur dans d'importantes difficultés financières, Bruno Le Maire promet le maintien en 2024 de la déduction fiscale de 75% pour les dons aux banques alimentaires allant jusqu'à 1.000 euros. Ce plafond avait été relevé en 2023 de 500 à 1.000 euros. « Si les parlementaires souhaitent l'inscrire dans la loi de manière pérenne, la Première ministre et moi sommes ouverts à ce sujet », a-t-il suggéré.

(avec AFP)