Carburant : Xavier Bertrand invite Emmanuel Macron à convoquer les pétroliers

Par latribune.fr  |   |  443  mots
Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand.
Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR) a demandé, ce jeudi, à Emmanuel Macron et au gouvernement de "convoquer les pétroliers" afin de les enjoindre à répercuter à la pompe la baisse du cours du baril.

La guerre des mots se poursuit entre Emmanuel Macron et le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand (ex-LR). Après avoir accusé le président de la République "de deni" sur la question de la sécurité il y a moins d'une semaine, Xavier Bertrand a demandé, ce jeudi, à Emmanuel Macron et au gouvernement de "convoquer les pétroliers". Objectif : les inciter à répercuter à la pompe la baisse du cours du baril"Je demande au président de la République et au gouvernement: qu'est-ce qu'ils attendent pour convoquer les pétroliers ?", a lancé M. Bertrand sur BFM.

Selon les dires de Xavier Bertrand, "le prix du baril (...) depuis début octobre a baissé de 20%".

"Et vous savez de combien il a baissé le litre ? Il a baissé entre 3 et 5%. Elle est passée où la différence", s'est indigné le patron des Hauts-de-France. "Je serais très heureux d'entendre les arguments de M. Total, de l'ensemble des pétroliers, parce qu'à chaque fois que le baril augmente, ils ne sont pas en retard pour augmenter à la pompe", a-t-il souligné.

Bruno Le Maire tente de calmer le jeu

"Mais à partir du moment où ça baisse alors là ils ne sont pas pressés, ils baissent avec le frein à main. C'est se moquer du monde", s'est encore insurgé Xavier Bertrand. Ce jeudi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré de son côté que les distributeurs de carburant s'étaient engagés à répercuter au jour le jour la baisse des cours du brut sur les prix à la pompe.

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"S'agissant des compagnies pétrolières, elles ont pris l'engagement de réduire leurs marges au maximum pour que là aussi les prix à la pompe soient les plus bas possibles pour les consommateurs", a ajouté M. Le Maire. Le gouvernement tente d'apaiser la grogne sur la hausse des prix du carburant, à l'approche d'un appel à bloquer les routes le 17 novembre.

Une situation délicate pour le gouvernement alors que le dernier baromètre BVA-La Tribune indique que 83% des Français ont ressenti un impact sur leur situation financière après l'augmentation des prix à la pompe. Or, la politique fiscale menée par le gouvernement pourrait encore venir alimenter le mécontentement.

(Avec AFP)