Emmanuel Macron n'exclut pas à nouveau des opérations au sol en Ukraine

Par Michel Cabirol  |   |  291  mots
« Comment pouvez-vous dire que la Russie ne peut pas gagner la guerre et vous mettre des limites préalables, alors que c'est elle qui prend la responsabilité de l'escalade, qui manie l'ambiguïté, l'absence de limites et la menace ?, a interrogé Emmanuel Macron. (Crédits : POOL New)
« Peut-être qu'à un moment donné - je ne le souhaite pas, n'en prendrai pas l'initiative - il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes », a déclaré le président de la République dans un entretien accordé au Parisien.

Emmanuel Macron a réaffirmé, dans une interview publiée samedi soir par le journal « Le Parisien », que des opérations au sol en Ukraine par les Occidentaux seraient peut-être nécessaires « à un moment donné ». « Peut-être qu'à un moment donné - je ne le souhaite pas, n'en prendrai pas l'initiative - il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes », a-t-il averti dans cet entretien réalisé vendredi, à son retour de Berlin où il avait rencontré les dirigeants allemand et polonais. « La force de la France, c'est que nous pouvons le faire », a-t-il estimé.

« Comment pouvez-vous dire que la Russie ne peut pas gagner la guerre et vous mettre des limites préalables, alors que c'est elle qui prend la responsabilité de l'escalade, qui manie l'ambiguïté, l'absence de limites et la menace ?, a-t-il expliqué.

Selon Le Parisien, la France ne serait plus si isolée : « beaucoup de pays en Europe, et pas des moindres, sont totalement sur notre ligne ». Le journal cite les pays baltes, la République tchèque, la Pologne... « Initialement, je pensais aller en Ukraine. J'ai expliqué au président Zelensky qu'il était plus important que j'aille convaincre l'Allemagne et la Pologne de faire davantage et différemment, à mes côtés. Et j'irai après en Ukraine ». L'état-major prépare-t-il des scénarios militaires, « au cas où » ? « Notre devoir est de se préparer à tous les scénarios, confie-t-il. Ce serait une erreur, une faute, de ne pas le faire. Je suis d'ailleurs persuadé que dans certains de ces scénarios, chacun, qui le peut avec son modèle, prendrait ses responsabilités », a-t-il précisé. Rien de plus normal de la part d'un état-major.