Immobilier : le logement neuf en moins bonne forme qu'en 2017

Par César Armand  |   |  420  mots
L'encours de logements neufs recule de 1,1 % pour s'établir à 110.100 biens disponibles. (Crédits : Jean-Paul Pelissier)
La commercialisation des logements neufs au deuxième trimestre 2018 a progressé de 2,3 % dans l'immobilier collectif mais reculé de 4,9 % dans l'individuel par rapport au deuxième trimestre 2017. Les mises en vente, ont, elles aussi, fortement diminué, à hauteur de 12,8 %. Les prix, eux, ne cessent de grimper pratiquement partout en France.

34.100 logements neufs commercialisés au deuxième trimestre 2018. C'est ce qui ressort d'une étude dévoilée par le Commissariat général au développement durable ce 23 août. C'est certes 1,7% de mieux qu'au deuxième trimestre 2017, mais derrière cette reprise portée par + 2,3 % dans le collectif, l'individuel se replie à hauteur de 4,9%. En appartement, les deux (+5 %) et trois pièces (+6,6 %) sont davantage réservés que les studios (-9 %). Pour les maisons individuelles, le repli est « exclusivement porté » par les biens inférieurs à quatre pièces (- 30,1%).

Pis encore, les mises en vente dégringolent à -12,8 % par rapport à la même période l'an dernier, à la fois dans l'immobilier collectif (-12,4 %), passant de 35.000 à 30.700 appartements vendus, et encore davantage dans l'individuel (- 17, 2 %), avec seulement 2.500 maisons sur le marché.

Les prix augmentent partout sauf dans deux régions

Conjugué à une hausse de la demande et à une forte baisse de l'offre, l'encours de logements neufs recule, lui aussi, de 1,1% pour s'établir à 110.100 biens disponibles.

Dans le même temps, le prix de vente moyen grimpe encore : + 2,7% dans les appartements, atteignant en moyenne 4.050 euros le mètre carré, et + 3,2% pour les maisons, avec un prix moyen de 264.000 euros. Les prix sont à la hausse dans toute la France, à l'exception des régions Bourgogne-Franche-Comté et Pays de la Loire dans lesquels ils diminuent.

Dans le détail, les zones tendues (A et B), à savoir Paris, la région Île-de-France, la Côte d'Azur et la zone frontalière franco-suisse, suivent ces tendances lourdes : + 10,2% de biens commercialisés, mais - 7,2% de mises en vente, réduisant encore le nombre de logements disponibles (-1,7%).

En revanche, les grandes agglomérations supérieures à 250.000 habitants (zone B1) présentent « un marché déprimé », écrivent les auteurs de l'étude, puisque les réservations chutent de 10,3% et les mises en vente de... 20,6% !

Les communes de 50.000 habitants attractives

Quant aux communes de plus de 50.000 habitants (B2), elles semblent attirer les candidats à la propriété autant que les métropoles régionales avec 14,5% de réservations en plus. Idem dans le reste du territoire national (zone C) où les mises en vente ont augmenté de 5,9% par rapport au deuxième trimestre 2017. 

En attendant, une question demeure : quand donc le "choc d'offre", promis par le gouvernement il y a un an lors de la présentation du projet de loi Évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (Elan), se produira-t-il ? Réponse a minima l'année prochaine dès lors que le texte sera voté et entré en application.