Journal de campagne : Juppé assume sa politique fiscale et NKM détaille son programme économique

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  500  mots
Alain Juppé assume. Invité jeudi 6 novembre sur France 2 de "l'Emission politique" il a lancé: On ne peut baisser l'impôt que de ceux qui en paient vraiment", en réponse aux questions sur sa politique fiscale qui donnerait du du pouvoir d'achat aux plus aisés.
La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principaux faits et déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Aujourd'hui : Juppé, Koscuisko-Morizet Sarkozy, les écologistes...

Juppé prêt à soutenir Sarkozy en cas de défaite à la primaire... si elle est honnête

Tout va bien pour Alain Juppé, en regard d'un Nicolas Sarkozy affrontant une série de mauvaises nouvelles, dont des sondages en baisse. Aussi sa participation à l'Emission Politique, sur France 2 était-elle très attendue. Pas de révélation fracassante. Alain Juppé a rappelé sa volonté de rendre les allocations chômage dégressives, mais une fois que la situation de l'emploi se sera améliorée.

"On ne peut baisser l'impôt que de ceux qui en paient vraiment", a-t-il dit en réponse aux questions sur une politique fiscale donnant du pouvoir d'achat aux plus aisés, alors que les ménages les plus modestes paieront au contraire un peu plus de TVA. D'un point de vue politique, une mise en garde: bien sûr, en cas de défaite à la primaire il soutiendra Nicolas Sarkozy Mais seulement "si les primaires sont honnêtes" a-t-il insisté, sous forme de mise en garde.

NKM détaille son programme économique

Nathalie Kosciusko Morizet, candidate à la primaire de la droite a livré jeudi 6 octobre son programme économique et social. Elle préconise une « refondation de la fiscalité française », via l'instauration d'une «flat tax», (impôt proportionnel). «Cette réforme est une réforme sociale, cette flat tax serait assortie d'un revenu de base pour tous, et le paiement de l'impôt sur le revenu pour tous, dès le premier euro».

Devant l'essor de l'économie numérique qui bouscule le marché de l'emploi, elle propose aussi d'instaurer un « statut général du travailleur indépendant pour en finir avec le parcours du combattant qui consiste à commencer en autoentrepreneur, puis une fois que le chiffre d'affaires plafond est atteint, de monter une entreprise individuelle, puis de faire du portage salarial, ou de se mettre en CDI intérimaire, etc. ». Cependant, elle suggère également de «créer un seuil de dépendance économique' à partir duquel une entreprise qui fait travailler régulièrement un indépendant doit lui octroyer des droits, par exemple, à des congés payés ou à des RTT. »

A l'instar des autres candidats de la primaire de droite, elles vise «100 milliards d'euros de baisse d'impôts et de charges pour la compétitivité des entreprises», et ce «dès le début du mandat», afin de «créer un choc de compétitivité inédit dans notre pays». Quitte à... laisser filer le déficit public de la France ces prochaines années.

Elle préconise aussi, 100 milliards d'euros d'économies sur le quinquennat. Dans le détail, elle se prononce notamment pour une réforme des retraites, en augmentant l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans (pour 21 milliards d'euros d'économies) et en enclenchant un système de retraites par points (4 milliards d'euros d'économies); elle envisage 20 milliards d'euros d'économies sur la santé, 10 milliards sur les collectivités, et 10 milliards sur les allocations chômage...