Journal de campagne : Quand Le Pen (père) trouve que Sarkozy se "jean-marise"

La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principaux faits et déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Aujourd'hui : Le Pen, Sarkozy, Macron.
Jean-Christophe Chanut
Jean-Marie Le Pen explique "qu'il ne sait pas" s'il votera pour sa fille à la présidentielle et salue la démarche politique de Nicolas Sarkozy.

Quand Jean-Marie Le Pen déclare sa flamme à Nicolas Sarkozy... pour régler ses comptes avec sa fille ! C'est ce mardi que Jean-Marie Le Pen se retrouve face aux juges pour contester son éviction du Front National. Et, comme par hasard, dans un entretien au quotidien « Le Parisien », le fondateur du FN dénonce la stratégie de Marine Le Pen dans la perspective de la présidentielle de 2017. Il regrette notamment que la mention « Front National » ainsi la flamme, symbole du parti, aient toutes deux disparu des affiches de campagne pour répondre à la stratégie de « dédiabolisation » menée par la présidente du FN. Pour Jean-Marie Le Pen, ce « ravalement est suicidaire ».

Quand Le Pen salue Nicolas Sarkozy

L'ancien président du FN n'est d'ailleurs pas certain de voter pour sa fille en 2017.

"Je ne sais pas, explique Jean-Marie Le Pen. C'est dans sept mois. D'ici là, il peut se passer beaucoup de choses."

En revanche, Jean-Marie Le Pen salue la stratégie de Nicolas Sarkozy qui, pour se démarquer notamment d'Alain Juppé dans la campagne pour la primaire de droite, joue à fond la carte de l'identité.

"Il (Sarkozy) occupe au fur et à mesure le terrain que Marine Le Pen évacue pour aller vers le centre. Lui, au contraire, quitte de plus en plus le centre pour aller vers la droite nationale populaire et sociale qui est en train de conquérir l'opinion sous la pression des événements."

Et quand on lui demande si Sarkozy se rapproche de lui, Jean-Marie Le Pen lâche:

"Ce n'est pas moi qui me 'sarkozyse', c'est lui qui se 'jean-marise'!"

Le diagnostic 3.0 du Docteur Macron sur l'état de la France

Emmanuel Macron revient comme convenu sur le devant de la scène ce mardi 4 octobre en tenant à Strasbourg le premier de ses trois meetings où il livrera son « diagnostic » sur l'état de la France (les deux prochains auront lieu le 11 octobre au Mans et le 18 octobre à Montpellier). Pour ce faire, raconte RTL, Emmanuel Macron va s'appuyer sur les 25.000 questionnaires récoltés dans toute la France grâce au concours de la startup de stratégie électorale Liegey Muller Pons, et analysés par la machine d'une société de traitement du langage, Proxem. Les mots les plus récurrents ont été classés par tendance, les données géographiques et socio-professionnelles analysées. Objectif: identifier les problèmes concrets des Français, et si possible, en fournir une répartition géographique. En parallèle, une centaine d'experts ont planché sur des notes thématiques.

Emmanuel Macron devrait décliner une ébauche de programme - le détail sera révélé en novembre ou décembre - autour d'une dizaine de thèmes : éducation, sécurité, santé, etc.

Jean-Christophe Chanut
Commentaires 3
à écrit le 04/10/2016 à 15:35
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"Aujourd'hui : Le Pen, Sarkozy, Macron. " Voilà ma foi une journée particulièrement homogène concernant les sujets étudiés, je vous félicite.

à écrit le 04/10/2016 à 13:43
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Cela va mieux en le disant le "vieux" garde sa lucidité mais c'est un peu le coup de pied de l'âne. En calcul politique il devrait aussi inciter les électeurs FN à voter Sarko aux primaires de la droite le FN ayant tout intérêt à se retrouver face à ...

à écrit le 04/10/2016 à 12:21
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Encore une fois Le Pen a raison. Que n'aurait-on dit si, lui, avait tenu les propos qui sont actuellement - et de longue tradition d'ailleurs même si une pause a été constatée après-guerre- déversés par les candidats du Global Parti. On pourra répliq...

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