La loi Macron aurait déjà créé 1.000 emplois

Par Fabien Piliu  |   |  399  mots
Au moins 500.000 personnes supplémentaires auraient emprunté le transport par autocar depuis la libéralisation du secteur, en septembre
C'est le premier bilan réalisé par Bercy sur l'impact de la libéralisation du transport de passagers par autocar.

La loi Macron produit déjà ses effets ? France stratégie, l'organisme gouvernemental chargé de la prospective, a prévenu. Il faudra attendre 2017 pour avoir une estimation sérieuse de la loi Macron. Le gouvernement, lui, soucieux de démontrer le bien-fondé des réformes passées et en cours, communique dès qu'il le peut les premières statistiques connues. De fait, selon Emmanuel Macron, la libéralisation du transport de passagers par autocar aurait déjà permis la création de 1.000 emplois depuis l'entrée en vigueur de cette mesure, en septembre, l'une des principales de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques. Seule mesure dont l'impact a été chiffré par France stratégie, la libéralisation par autocar permettrait selon ses calculs de créer à terme 22.000 emplois.

Cette loi a aussi des effets sur la mobilité des citoyens. Au moins 500 000 passagers ont été transportés dans toute la France estime le ministère de l'Economie, soit trois fois plus que sur l'ensemble de l'année 2014. "Aujourd'hui, 146 villes et aéroports sont desservis et plus de 600 autocars assurent chaque jour des liaisons en France", précise le ministère.

Bientôt de nouvelles lignes

"Ces chiffres confirment la forte croissance constatée depuis fin septembre (700 emplois, 250 000 passagers, 75 villes et 274 autocars) ; en particulier, le nombre de départs et arrivées d'autocars par jour sur le territoire national passe de près de 800 en septembre, à plus de 2 000 en décembre", poursuit Bercy.

Et ce n'est pas fini. Depuis le 15 octobre dernier, les dessertes entre villes espacées de moins de 100 kilomètres sont ouvertes. Plus de 70 dossiers ont déjà  été déposés par les autocaristes auprès de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (ARAFER) afin d'ouvrir de nouvelles lignes.

Des départs non remplacés à la SNCF

Ce premier bilan est-il prometteur ? Le principe des des vases communiquant peut aussi s'appliquer en sciences économiques. De fait, ce bilan serait réellement enthousiasmant si, dans le même temps, la SNCF ne prévoyait pas de supprimer en 2016 l'équivalent de 1.400 emplois en ne remplaçant que 75% des départs à la retraite prévus. Cette cure d'amincissement n'est pas nouvelle. Depuis 2003, plus de 25.000 départs n'ont pas été remplacés à la SNCF. En 2015, comme en 2014, ce sont 1.100 suppressions de postes qui ont été réalisées.