Le décret sur la prime de 4.000 euros pour l'embauche d'un premier salarié publié

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  304  mots
Selon le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, cette nouvelle aide pourrait permettre "de créer de 60.000 à 80.000 emplois, un objectif assez modeste.
Les très petites entreprises (TPE) qui ont embauché ou embaucheront leur premier salarié entre le 9 juin 2015 et le 8 juin 2016 vont pouvoir bénéficier de ce dispositif.

Cette fois, c'est officiel. Les très petites entreprises (TPE) qui ont embauché ou embaucheront leur premier salarié entre le 9 juin 2015 et le 8 juin 2016 bénéficieront d'une aide de 4.000 euros, un dispositif entériné par un décret publié samedi 4 juillet au Journal officiel. La mesure avait été annoncé le 9 juin par Manuel Valls dans le cadre du plan en faveur de l'emploi dans les PME. Pour le gouvernement, le moment était opportun. Avec le frémissement sur la croissance, il s'agit d'encourager les entreprises parfois réticentes à recruter un premier salarié à franchir le pas.

2.000 euros la première année

Concrètement, l'entreprise qui embauche son premier salarié bénéficiera de 2.000 euros la première année - à raison de cinq cents euros par trimestre - et de 2.000 autres euros la seconde. Elle concerne toutes embauches en CDI et CDD de plus de 12 mois. Sont concernées les entreprises n'ayant jamais eu de salarié ou n'en ayant pas eu depuis au moins 12 mois.

"1,2 million de très petites entreprises" sont visées par cette mesure, qui a vocation à "les inciter à franchir le pas de la première embauche" "souvent difficile pour les entrepreneurs ou les artisans indépendants", a estimé samedi le ministre du Travail, François Rebsamen, dans un communiqué.

De 60.000 à 80.000 créations d'emplois espérées

Selon le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, cette nouvelle aide pourrait permettre "de créer de 60.000 à 80.000 emplois, un objectif assez modeste.

Cette mesure vient compléter l'ensemble des allégements de cotisations sociales liées au CICE et au Pacte de responsabilité. De fait, la prime de 4.000 euros vient s'ajouter à toutes les autres mesures d'allègement du cout du travail et notamment les exonérations totales de cotisations patronales de sécurité sociale au niveau du Smic en vigueur depuis le 1er janvier 2015.