
Il était temps ! Ce mardi, Manuel Valls, le Premier ministre, a annoncé une série de mesures ciblées pour les très petites entreprises (TPE) de moins de dix salariés et les petites et moyennes entreprises dont les effectifs ne dépassent pas 250 personnes.
Au total, dix-huit mesures, essentiellement dans le domaine social, ont été présentées pour encourager les entreprises à embaucher. Elles viennent compléter les dispositifs fiscaux poursuivant les mêmes objectifs. Citons notamment le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en vigueur depuis le 1er 2014 et les allégements de cotisations patronales inscrits dans le Pacte de responsabilité dont les entreprises bénéficient depuis le 1er janvier dernier.
Des politiques transversales mais pas de plan TPE-PME
Pourquoi tant de sollicitudes ? Les TPE et les PME ont-elles été ignorées par l'exécutif depuis 2012 ? Jusqu'ici elles bénéficient, comme les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grands groupes, des innombrables mesures publiques et plans concoctés par le gouvernement. Le plan pour l'industrie du futur, le programme French tech, notamment, concernent bien évidemment les TPE et les PME mais seulement les plus innovantes d'entre elles. Quant à la loi Macron, elle ne place pas vraiment les TPE et les PME au centre du jeu.
Avec ces annonces, Manuel Valls lance un signe fort aux autres entreprises, à celles qui n'ont pas forcément l'espoir de devenir le Google français de demain, à celles qui irriguent le tissu économique tricolore, parmi lesquelles les artisans, les commerçants, les petites et moyennes industries qui sont les fournisseurs des grands comptes.
Des entreprises qui ne connaissent pas encore la reprise
Or, ces entreprises se portent mal. Selon la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), qui vient de publier la 19ème édition de sa grande étude annuelle, " un vent de panique " souffle sur les TPE. " En 2014, tous les indicateurs sont dans le rouge. En moyenne, toutes professions confondues, le chiffre d'affaires des TPE enregistre un recul de 3,2% (contre -0,1% l'année précédente). Plus grave : aucun secteur d'activité n'affiche un taux d'accroissement positif de son activité ", constate la FCGA qui observe également une baisse significative du chiffre d'affaires dans la quasi-totalité des secteurs. C'est notamment le cas dans l'artisanat du bâtiment (-7,5%, contre +1,6% un an plus tôt) et l'équipement de la maison (- 4,5% contre -3,7% en 2013).
Ces difficultés sont également constatées par la Banque de France. Selon la banque centrale, les défaillances de TPE progressent toujours. Elles ont augmenté de 1,5% en avril 2014 et 2015. Heureusement, les défaillances de PME ont nettement reculé sur la période (-7,2%).
Le problème, c'est que ce sont dans ces entreprises que se trouvent les plus grands gisements d'emplois. D'une part, 55% des TPE n'emploient actuellement aucun salarié. D'autre part, les TPE et les PME sont les entreprises qui représentent la majeure partie des emplois du secteur privé, près de 60 %. Mais cette proportion pourrait bien progresser encore. Pour deux raisons. D'une part, ce sont ces entreprises qui créent le plus d'emplois en France. Selon une étude du cabinet KPMG sur l'évolution des PME depuis dix ans, dévoilée à l'occasion de la dixième édition de Planète PME en 2012, les PME ont créé 2,3 millions d'emplois au cours des vingt années précédentes sur les 2,8 millions d'emplois créés en France.
Plus précisément, selon KPMG, ce sont les sociétés employant entre 50 et 99 salariés qui ont le plus embauché ces dix dernières années, alors que celles employant entre 200 et 499 salariés ont vu leurs effectifs se réduire de 1,6 %. Ce n'est pas une exception française. Entre 2002 et 2010, les PME européennes ont ainsi assuré 85 % des emplois créés selon une étude menée par la Commission européen dans trente-sept pays européens, dont les vingt-sept membres de l'UE.
Le gel des seuils Ca me fait tres peur
Le reste c'est des effets d annonce
Rendez vous aux élections régionale
Sont performantes, mais pas assez nombreuses, donc les efforts sur les investissements et toutes mesures (voir mesurettes) pour faciliter la vie des PME-TPE-ETM vont dans le bon sens.
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« Leur valeur ajoutée est plus élevée en France qu’au Royaume-Uni et en Allemagne:
En Europe, ce sont en France, au Royaume-Uni et en Allemagne que les entreprises de taille moyenne (ETM, entreprises affichant un chiffre d’affaire variant entre 50 et 500 millions de dollars selon la définition retenue) ont le maximum d’impact économique direct, d’après une étude intitulée « La face méconnue des entreprises moyennes : une contribution vitale à l’économie », réalisée par Oxford Economics pour la banque HSBC dans 15 pays ou territoires: Allemagne, Arabie Saoudite, Brésil, Canada, Chine, Émirats arabes unis, États-Unis, France, Hong-Kong, Inde, Mexique et Pologne, Royaume-Uni, Singapour, Turquie. »
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« Ce groupe d’États représentant 161 800 sociétés avec un chiffre d’affaires cumulé de 16 600 milliards de dollars en 2012 et un effectif global de 169 millions de salariés. Leur contribution globale au produit intérieur brut (PIB) s’est élevée à 11 500 milliards de dollars. En France, les ETM ont apporté 310 milliards de dollars, soit l’équivalent de 16,5 % du PIB. Et leur valeur ajoutée brute globale a atteint 39,5 % du PIB, ce qui place l’Hexagone au premier rang mondial. « Ses ETM sont encore plus productives qu’au Royaume-Uni et en Allemagne », commentait ainsi Andrew Wild (notre photo), directeur général délégué en charge du marché des entreprises chez HSBC France, lors d’un petit-déjeuner de presse, le 27 mars. Elles ont aussi représenté14,2 % de l’emploi, soit 2,7 millions de salariés. »
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« En revanche, l’Allemagne domine sur différets autres indicateurs quantitatis dont le nombre d’entreprises avec près de 12 000 ETM, d'emplois avec 4,7 millions, et d'activité avec un chiffre d’affaires générés de 1,334 milliard de dollars. « C’est l’effet du fameux Mittelstand, de sa performance économique et de la puissance industrielle de l’Allemagne», a souligné le dirigeant de la banque. »
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« Enfin, le Royaume-Uni occupe la première place s’agissant de la contribution de ses ETM au PIB, soit 17,2 %. « L’économie britannique est plus tournée vers les services, alors que la France, par exemple, offre un plus grand équilibre entre services, commerce gros, de détail et industrie manufacturière », expliquait Andrew Wild. Le Royaume-Uni bénéficie aussi d’une bonne position pour la valeur ajoutée dans le produit intérieur brut, seulement devancé par la France et la Turquie. »
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« En Turquie, les ETM représentent 40 % du PIB et 20 % de l’emploi. « Certes, son économie est jeune et volatile, mais c’est un territoire à fois tourné vers l’ouest et vers l’est, Dubaï notamment, où les entreprises de taille moyenne se retrouvant dans les mêmes zones, les mêmes villes, il y a un maillage industriel de plus en plus fort », observait Andrew Wild. Selon lui, d’autres États européens, comme l’Espagne, dont l’économie redémarre, et la Pologne, seul pays du continent à n’avoir pas subi la crise de 2008, connaissent une hausse du nombre d’ETM. »
François Pargny
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Dommage que le PS fasse des courbettes à son aile gauche, ainsi qu'à la gauche de la gauche, PC, FdG, Ecolos et syndicats.
Le boulot que la droite avait oublié de faire, une partie a tout de même été enclenchée.
C'est toujours cela de gagné pour les entreprises.
Les électeurs, qu'ils soient de droite ou de gauche, en ont marre des postures idéologiques, mais les politiques semblent "durs de la feuille".
Les électeurs de gauche sont bien loin des querelles internes et sont tous pour avoir des sociétés performantes et une qualité sociale élevée.
Ces deux souhaits ne s'opposent pas. Il faut juste "ne pas mettre la charrue avant les bœufs"
1 relever l'économie quitte à faire des sacrifices.
2 ensuite, si possible, redonner du gras au social et aux salariés.
Du donnant donnant.
Plus nos entreprises seront fortes, qu'elles soient petites ou grandes, redistribuera plus de marges, à un moment ou un autre, pour les salaires, le social, l'éducation, la formation, les retraites, la culture, etc.
Pour l'instant nous sommes encore éloignés des 2,5 ou 3 % de croissance.
Il faut arrêter d'opposer social et entreprises. C'est le discours à perdre du PC, FdG, et une partie des écolos, des socialistes et des syndicats. Toutes ces postures sont bien loin des préoccupations des français, qui souhaitent l'unité à droite comme à gauche.
Il faut minimun 2 ans pour voir une mesure s'appliquer
Quel chef d'entreprise peu honnêtement dire que Ca va lui faire embaucher
C'est comme toujours des mesures et contre mesures pour la gauche
Il y a 9 millions de chômeurs
Triste bilan