"On réoccupe notre terrain, celui du social, de la contestation, de la proposition" (Philippe Martinez, CGT)

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  213  mots
Philippe Martinez, longtemps ouvrier chez Renault, a pris la tête de la CGT début 2015.
Le numéro 1 de la CGT reconnaît son organisation en partie responsable du recul enregistré lors des élections professionnelles dans de grands groupes. Mais il estime qu'elle avance sur de nombreux points.

"Beaucoup croient qu'il n'est pas possible de faire autrement. Notre discours devient plus difficile à entendre. Nous avons une part de responsabilité."

Invité dans le Journal du Dimanche à analyser le recul de la CGT lors des dernières élections professionnelles dans de grandes entreprises telles qu'Orange, Air France ou Renault où il a été ouvrier, Philippe Martinez a répondu ainsi.  Le secrétaire général de l'organisation affirme en outre que "les entreprises publiques évoluent dans le mauvais sens" et "copient la gestion du privé", ce qui crée "un choc pour les salariés".

En progrès chez KFC

Philippe Martinez met toutefois en avant des "résultats en progrès dans beaucoup d'entreprises du commerce, par exemple KFC, ou dans des entreprises de la métallurgie".

Désormais dirigée par une nouvelle équipe, la CGT serait selon lui "tournée vers l'avant". Il ajoute: "on réoccupe notre terrain, celui du social, de la contestation, de la proposition".

La succession de Thierry Lepaon à la tête de la CGT n'a pas été de tout repos, le nom de Philippe Martinez n'a d'ailleurs pas fait l'unanimité. Désormais secrétaire général, ce dernier défend notamment l'idée d'un maximum légal de 32 heures de travail par semaine.