Présidentielle : après le retrait de Hulot, qui pour représenter les "écolos" ?

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  456  mots
l'ancien animateur Nicoals Hulot renonce à la présidentielle... Pour la plus grande joie de François Hollande
L'ancien animateur Nicolas Hulot a décidé de ne pas représenter l'écologie à l'élection présidentielle.... au grand soulagement de François Hollande. Europe-Ecologie-Les Verts se cherche un nouveau candidat.

François Hollande a dû pousser un « ouf » de soulagement ! L'écologiste Nicolas Hulot a annoncé mardi soir 5 juillet dans un communiqué qu'il ne se présenterait pas à l'élection présidentielle de 2017, se considérant "ni suffisamment armé, ni suffisamment aguerri" pour endosser « l'habit de l'homme providentiel et présidentiel »...une déclaration qui a le mérite de la clarté.

L'écologiste, ancien animateur d'Ushuaïa était crédité de 9% à 11% des intentions de vote dans certains sondages... Ce qui gênait terriblement François Hollande qui a besoin d'un espace très dégagé pour essayer d'accéder au second tour. Et ce n'est vraiment pas gagné. D'ailleurs, il y a quelques mois, le président de la République avait tenté de faire entrer Nicolas Hulot au gouvernement, non seulement pour profiter de sa popularité mais aussi pour le « neutraliser » dans la course à l'Elysée. Nicolas Hulot avait décliné l'offre pour rester libre de ses mouvements.

Nicolas Hulot indique cependant qu'il continuera à faire valoir ses idées pour l'écologie dans le débat public. Mais, à ce stade, il se garde bien d'indiquer s'il soutiendra un candidat de la présidentielle en particulier.

Qui pour remplacer Hulot?

Avec le désistement de Nicolas Hulot, le parti Europe-Ecologie-Les Verts (EE-LV) se retrouve fort démuni. EE-LV veut en effet absolument présenter un candidat à la présidentielle. En juin, le parti avait renoncé à l'idée d'une primaire de toute la gauche. Mais qui alors pour représenter les « écolos » ? Hulot avait la préférence du parti. Cécile Duflot n'est pas vraiment en situation, même si elle n'a pas abandonné toue velléité de se lancer. Mais elle est accusée par certain d'avoir semé la zizanie dans le parti après son départ du gouvernement. Résultat, Barbara Pompili, Jean-Vincent Placé et François de Rugy ont quitté EE-LV, certains devenant ministres de Manuel Valls. Même le « patriarche » Daniel Cohn,-Bendit s'est éloigné d'EE-LV regrettant l'absence de ligne bien définie au sein du parti.

Alors qui ? Peut-être Noël Mamère, député de la Gironde, qui en mars dernier n'avait pas exclu d'être candidat si Nicolas Hulot n'y allait pas. En 2002, déjà, il avait porté les couleurs des Verts et avait obtenu 5,2% des voix. Mais voudra-t-il vraiment retourner dans l'arène ? Interrogé ce matin sur Europe 1, il a cité d'autres noms possibles... mais pas le sien.

On en sera peut être plus le week-end prochain, EE-LV réunissant ses instances.

En attendant, dans l'entourage de François Hollande, on doit se frotter les mains, même si la route est très loin d'être encore dégagée pour l'actuel président.