C'est la question que beaucoup se posent depuis hier soir: après cette offensive massive de Daech contre Paris. Quel sera le sort de la COP 21, à savoir la conférence internationale sur le climat qui doit réunir dans la capitale du 30 novembre au 11 décembre les représentants de 195 pays, des dizaines de milliers de participants ainsi que plusieurs manifestations de la société civile ?
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, vient d'y répondre, samedi 14 novembre: ce rendez-vous, préparé depuis 2011 et très attendu pour marquer un changement dans les politiques climatiques mondiales, sera maintenu.
"La COP21 doit se tenir", a-t-il affirmé. "C'est une action absolument indispensable contre le dérèglement climatique", a-t-il expliqué.
"Des mesures de sécurité renforcées" seront néanmoins adoptées, a-t-il précisé.
Selon le programme défini avant les attentats, la COP21 doit s'ouvrir le 30 novembre par un sommet de chefs d'Etat et de gouvernement, afin de donner un signal politique fort aux négociations qui s'en suivront et d'éviter ainsi les impasses de la conférence de Copenhague de 2009.
Le programme d'Obama inchangé
A cette occasion, le président américain, qui a d'ailleurs été le premier chef d'État à réagir aux attentats perpétrés à Paris, sera présent comme prévu, a déclaré samedi à l'AFP un responsable américain. Selon cette source, aucun changement n'est prévu à ce stade par rapport au programme annoncé.
Barack Obama, qui veut pousser vers un accord "ambitieux et durable" à la COP 21, a déjà montré à quel point la question du climat lui tient particulièrement à cœur. Récemment, il a notamment rejeté le projet d'oléoduc Keystone XL, dont les écologistes avaient fait un symbole, mettant en avant le rôle central des Etats-Unis dans la lutte contre le changement climatique.
Dès vendredi soir, après les attaques, l'ensemble des services de police de Paris et des départements limitrophes ont été mobilisés en région parisienne, avec le recours à des renforts de compagnies mobiles. Le contrôle aux frontières avait été rétabli quelques heures avant les attentats, avec 30.000 policiers mobilisés, justement pour sécuriser l'entrée sur le territoire avant la conférence de Paris sur le climat.
(Avec AFP)