Coronavirus : Donald Trump propose un plan de relance de 700 milliards de dollars

Par Jérôme Marin  |   |  374  mots
(Crédits : CARLOS BARRIA)
Le locataire de la Maison blanche propose notamment de supprimer les charges sociales jusqu'à la fin de l'année. De quoi gonfler le pouvoir d'achat des ménages, et relancer, en théorie, la consommation. Mais il devra convaincre le Congrès.

Après avoir tenté de minimiser, depuis des semaines, l'impact du coronavirus sur l'économie américaine, Donald Trump milite désormais pour un vaste plan de relance. Et le président des Etats-Unis ne souhaite pas faire dans la demi-mesure: ses propositions coûteraient au minimum 700 milliards de dollars (618 milliards d'euros). Soit quasiment autant que les 787 milliards de dollars débloqués lors de la crise financière de 2008.

Les modalités et l'ampleur de ce plan restent encore très floues. Le président américain doit en effet négocier avec le Congrès. Après une première rencontre mardi, plusieurs sénateurs républicains ont déjà exprimé leurs réserves. Et il faudra ensuite convaincre les démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants. Et qui seront certainement réticents à offrir à Donald Trump un cadeau électoral à huit mois des élections présidentielles.

Aider l'aérien et le pétrole de schiste

Proposition phare du locataire de la Maison blanche: la suppression des charges sociales jusqu'à la fin de l'année. De quoi gonfler le pouvoir d'achat des ménages, et relancer, en théorie, la consommation. Mais l'efficacité de cette mesure fait débat, alors même qu'elle coûterait environ 700 milliards de dollars. Donald Trump souhaite également aider, probablement par l'intermédiaire de mesures fiscales, les secteurs touchés de plein fouet, comme l'aérien et le tourisme. Et aussi les producteurs de pétrole de schiste, dont la survie est menacée par la spectaculaire chute des cours du baril.

A défaut de satisfaire le président américain, les élus des deux camps pourraient trouver un terrain d'entente sur des mesures plus ciblées. Par exemple, l'instauration de congés payés pour les salariés contaminés par le virus ou qui doivent garder leurs enfants à la maison en raison des fermetures d'écoles. Ou encore un renforcement de l'assurance chômage.

Si les négociations s'annoncent serrées - et rendues encore plus compliquées par une semaine à venir de vacances parlementaires -, l'optimisme reste de vigueur. La semaine dernière, le Congrès s'était rapidement entendu sur une enveloppe de 8,3 milliards de dollars pour financer la lutte contre le coronavirus.