"Not my president" ! Des manifestations anti-Trump un peu partout aux Etats-Unis

Par latribune.fr  |   |  664  mots
A Oakland, en Californie, quelque 6.000 manifestants ont bloqué le trafic routier et lancé des projectiles en direction des forces de police.
Scandalisées par la victoire surprise du milliardaire de l'immobilier à l'élection présidentielle, des milliers de personnes ont manifesté mercredi soir dans plusieurs villes des Etats-Unis.

A Oakland, en Californie, quelque 6.000 manifestants ont bloqué le trafic routier et lancé des projectiles en direction des forces de police. Des vitrines de magasin ont été brisées et des poubelles incendiées. La police a riposté en tirant des gaz lacrymogènes, a rapporté un journaliste de Reuters.

A Los Angeles, ils étaient un peu plus de 5.000 à avoir répondu à un appel à un sit-in géant contre le milliardaire républicain. Des centaines de personnes se sont également rassemblées à Philadelphie, Boston, Portland ou encore Austin, la capitale du Texas.

En Californie : "Not my president"

Mercredi à Berkeley, en Californie également, quelque 1.500 lycéens et d'enseignants ont quitté les classes pour protester sous le mot d'ordre "Ce n'est pas notre président" ("Not my president") contre la victoire surprise de Donald Trump à l'élection présidentielle. Ces lycéens se sont rassemblés dans la cour de la Berkeley High School (photo ci-dessous), selon Charles Burress, porte-parole du district scolaire, dans la baie de San Francisco. Ils se sont ensuite dirigés vers le campus de l'université de Berkeley, ville connue pour son progressisme.

Ariana Melton 16 ans, manifeste ses craintes après l'élection de Donald Trump à la présidence de son pays, les Etats-Unis, mercredi 9 novembre, devant le lycée de Berkeley (Californie)

Retour dans l'Amérique raciste des années 1950 ?

"Nous avons remonté le temps et sommes revenus aux années 1950 en élisant cet imbécile. Vous savez quoi ? Trump nous fait réaliser combien la haine et l'ignorance sont encore répandues", a déclaré une étudiante présente sur place, selon une retransmission en direct via l'application Periscope.

Brandissant des pancartes frappées de slogans anti-Trump -anti-racistes et anti-sexistes- et des drapeaux mexicains, les étudiants scandaient : "Not my president !" et "Si se puede !", l'équivalent du "Yes We Can" d'Obama, et formule désormais classique du mouvement des droits civiques des immigrés.

Contre la militarisation de la frontière avec le Mexique

Selon un tract trouvé sur place, les manifestants entendent dénoncer l'arrivée d'une "tyrannie Trump" et refusent des atteintes aux droits des immigrés et la "militarisation" de la frontière avec le Mexique. Trump s'est proposé pendant la campagne d'y construire un mur pour endiguer l'immigration.

Une autre manifestation a eu lieu à l'Université de Californie, à Davis, non loin de la capitale de l'Etat, Sacramento, où des étudiants ont bloqué les rues et scandé :

"Vous n'êtes pas l'Amérique! Nous sommes l'Amérique!"

     > Lire: Présidentielle américaine : Sacramento ou la revanche des hispaniques

Des rassemblements anti-Trump sont prévus plus tard dans l'après-midi à New York, à Boston, à Chicago et dans d'autres villes, selon les réseaux sociaux.

New-York : 8.000 participants annoncés à Manhattan

A New York, les manifestants se sont dirigés par milliers vers la Trump Tower, la résidence luxueuse du futur 45e président des Etats-Unis situé sur la 5e Avenue tandis que des centaines d'autres se rassemblaient dans un parc de Manhattan au cris de "Pas mon président". La page Facebook de cette manifestation prévue dans le parc de Union Square recense pour le moment plus de 8.000 participants.

Chicago : "Profitez de vos droits tant que vous le pouvez!"

Dans le centre de Chicago, quelque 1.800 personnes massées à l'extérieur d'un bâtiment appartenant au magnat immobilier - la Trump International Hotel and Tower - ont scandé des slogans tels que "Non à Trump ! Non au KKK (Ku Klux Klan) ! Non à une Amérique raciste !"

     >Lire: Chicago, chronique de la violence quotidienne et du racisme ordinaire

La police de Chicago a bloqué les rues autour de la zone de la manifestation. Aucune interpellation ni actes de violence n'ont été signalés.

"Je suis tout simplement terrifiée par ce qui arrive à mon pays", a dit Adriana Rizzo, 22 ans, venue avec une pancarte "Profitez de vos droits tant que vous le pouvez".

(Avec Reuters)

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