Le Royaume-Uni va interdire les nouvelles voitures essence et diesel dès 2030

Annoncé comme une "révolution industrielle verte", le plan britannique mobilisera 12 milliards de livres d'investissement public (13,4 milliards d'euros), dont 1,3 milliard pour accélérer le déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques.
(Crédits : TOBY MELVILLE)

Après la Californie qui a annoncé en septembre dernier interdire la vente de véhicules neufs essence ou diesel en 20135, c'est au tour du Royaume-Uni de promettre une "révolution industrielle verte". Le Premier ministre britannique Boris Johnson a avancé à 2030 l'interdiction des ventes de nouveaux véhicules essence et diesel en Grande-Bretagne. En ligne de mire, l'accélération d'une filière verte qu'il veut créatrice d'emplois.

Le plan du dirigeant conservateur regroupe dix points censé "créer et soutenir" jusqu'à 250.000 emplois, ont indiqué ses services dans un communiqué : développer l'éolien offshore, chauffer les logements et faire rouler les transports à l'hydrogène, promouvoir la voiture électrique, planter des milliers d'hectares d'arbres, devenir un "leader mondial" en termes de capture et de stockage du CO2 mais aussi encourager le nucléaire au risque de fâcher les défenseurs de l'environnement...

Ces mesures doivent permettre au Royaume-Uni, qui accueillera en 2021 à Glasgow la grande conférence de l'ONU sur le climat, la COP26, d'atteindre son objectif de zéro émission nette de gaz à effets de serre à l'horizon 2050.

"A la suite de consultations extensives avec les constructeurs automobiles, le Premier ministre confirme que le Royaume-Uni cessera de vendre des nouvelles voitures et nouveaux utilitaires à essence et au diesel d'ici à 2030", selon le communiqué.

13,4 milliards d'euros d'investissements


En février, Boris Johnson avait déjà avancé de cinq ans cet objectif, le fixant à 2035. Désormais, seules les ventes de véhicules hybrides resteront autorisées jusqu'à cette date.

Cette "révolution industrielle verte" mobilisera 12 milliards de livres d'investissement public (13,4 milliards d'euros), dont 1,3 milliard pour accélérer le déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques.-

En octobre, Boris Johnson avait déjà promis de faire du Royaume-Uni l'Arabie saoudite de l'éolien offshore, capable d'alimenter en énergie tous les foyers britanniques avec une production quadruplée à 40 gigawatts (GW) d'ici à 2030, soit l'équivalent de plus de 40 réacteurs nucléaires.

Outre l'objectif de la neutralité carbone en 2050, le dirigeant espère que sa "révolution" verte permettra de réduire les inégalités régionales et effacer partiellement les dommages économiques causés par la pandémie de nouveau coronavirus.

"Notre révolution industrielle verte sera alimentée par des éoliennes en Ecosse et dans le Nord-Est, propulsée par des véhicules électriques fabriqués dans les Midlands et elle progressera grâce aux dernières technologies développées au Pays de Galles", a-t-il dit.

L'ONG Greenpeace a salué l'interdiction des nouveaux véhicules essence et diesel comme "un tournant historique dans l'action pour le climat". Elle regrette toutefois que Boris Johnson "reste fixé sur d'autres solutions spéculatives, comme le nucléaire et l'hydrogène provenant d'énergies fossiles".

Lire aussi : La Californie va interdire les voitures diesel et essence dès 2035

Commentaires 9
à écrit le 19/11/2020 à 4:18
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En 20135, ca va il reste de la marge.

à écrit le 18/11/2020 à 19:42
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C'est assez facile de transformer un diésel puant et bruyant par un excellent moteur électrique, reste le problème des accus, dans 5 ans ça sera résolu avec les mégacondensateurs au graphène. Et finis les ozone, oxyde d'azote, co, voire co2, sulfate...

le 19/11/2020 à 20:42
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Pas de souci il interdit l'essence et le diesel, en 2030 elles rouleront au bio ethanol et kérosène... sauf que les anglais mangeront plus de légumes pour produire les bio carburant. Ou ils renommeront les terme essence et diesel. En alcool et gazoi...

à écrit le 18/11/2020 à 13:15
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2030 c'est demain, l'ami BORIS me semble vraiment très optimiste quant à la suppression du moteur à explosion. Cela dit dans10 ans il ne sera plus là pour défendre son objectif, qu'il soit ou non atteint

à écrit le 18/11/2020 à 13:06
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En mettant le cap à 2030, Boris Johnson décrédibilise son initiative. Les principaux acteurs ne changeront rien et le cap sera repoussé de dix ans dans dix ans .

à écrit le 18/11/2020 à 12:31
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Des millions de voitures mises à la casse ! Du moins espérons qu'ils laisseront les gens pouvoir les utiliser le plus longtemps possible les anciens véhicules essence et diesel sinon ce sera un véritable génocide écologique. Et greenpeace n'est p...

le 18/11/2020 à 15:21
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ne plus en fabriquer ne veut pas dire les éradiquer, à part ne pas les réparer si en panne, obsolescence organisée. Ça n'est pas éternel (bien que), et peut dépanner quand l'électrique est à plat. :-) :-) On peut réduire les normes environnementales...

le 19/11/2020 à 9:18
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"le GPL c'est essence ou diesel ?" C'est essence le GPL, tout comme l'éthanol d'ailleurs, les moteurs essence étant quand même plus vertueux que les diesel, moins couteux et plus simple d'utilisation mais bon il fallait faire plaisir aux construc...

à écrit le 18/11/2020 à 11:56
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L'humour britannique !

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