Dans seulement 5 ans, les Français vivront moins bien que les Sud-Coréens

Par Juliette Boulay  |   |  307  mots
Si l'indicateur sud-coréen de PIB par habitant a plus que doublé depuis la fin du 20e siècle, sa croissance ralentirait, ou du moins les analystes de Moody's ont-ils revus à la baisse leurs perspectives d'augmentation depuis juin dernier.. (Crédits : Reuters)
À la course au plus haut PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat, la Corée du Sud talonne l'Hexagone et serait même sur le point de le dépasser dès 2020, d'après les prévisions de Moody's.

Encore cinq ans d'efforts et la Corée du Sud offrira le même confort de vie que la France. C'est ce que révèlent les prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) par tête dans les deux pays, selon le magazine Quartz qui se fonde sur les analyses de l'agence de notation américaine Moody's.

Ainsi, en 2020, le PIB par habitant sud coréen pourrait s'élever à 43.976 euros en parité de pouvoir d'achat (PPA) et dépasser ainsi le PIB par habitant dans l'Hexagone, qui sera alors de 42.953 euros, d'après ces prévisions.

Un retard de trois ans sur le programme

À peine un an plus tôt, il était cependant établi que la Corée du Sud dépasse le niveau de vie des Français -et des Japonais- dès 2018. Les analystes de Moody's ont en effet revus à la baisse leurs perspectives d'augmentation du PIB par habitant depuis juin dernier. À cette date, ils tablaient sur une croissance de 3,8% en 2014 et en 2015, prenant en compte les réformes structurelles engagées par le gouvernement sud-coréen sur trois ans.

Mais d'après la dernière analyse de Moody's sur l'économie sud-coréenne, publiée en avril, la croissance du PIB devrait finalement s'établir entre 3% et 3,5% pour les deux années à venir. En cause : une baisse de la consommation et des investissements plus forte que prévue, et ce malgré une certaine résistance des entreprises face à une demande extérieure en berne.

L'agence de notation a néanmoins maintenu à Aa3 la note du pays. Surtout, elle a relevé sa perspective de stable à positive, reconnaissant une meilleure gestion des entreprises publiques dont la dette a baissé, une vulnérabilité réduite aux turbulences des marché mondiaux et une plus grande prudence du gouvernement dans la gestion des finances publiques.