Russie : l'Ukraine est une « question de vie ou de mort » selon Vladimir Poutine

Par latribune.fr  |   |  512  mots
« Pour nous, c'est notre destin », a poursuivi le chef du Kremlin. (Photo d'illustration). (Crédits : SPUTNIK)
A quelques jours du deuxième anniversaire de l'invasion, le président russe vient de prendre la parole sur l'Ukraine. « Pour l'Occident, il s'agit d'une amélioration de leur position tactique », a déclaré Vladimir Poutine.

Au surlendemain de la mort de son opposant Alexeï Navalny en prison et à quelques jours du deuxième anniversaire de l'invasion en Ukraine, le président russe persiste et signe.

Il est « important » pour ses administrés comme pour les étrangers « de comprendre [son] état d'esprit, de comprendre à quel point ce qui se passe autour de l'Ukraine est sensible et important pour notre pays », a déclaré Vladimir Poutine, selon un extrait de l'entretien publié sur les réseaux sociaux du journaliste l'ayant interviewé, Pavel Zaroubine.

« Pour (l'Occident), il s'agit d'une amélioration de leur position tactique. Mais pour nous, c'est notre destin, c'est une question de vie ou de mort », a poursuivi le chef du Kremlin.

« Un des pires criminels de l'humanité »

Dans Notre guerre, le géopolitologue Nicolas Tenzer, auteur de Notre guerre, critique, lui, la cécité des pays européens face aux intentions de Vladimir Poutine en raison de ce qu'il appelle « la perte de l'intelligence du monde », et d'un « mauvais réalisme » de notre diplomatie...

« Le fait que des dirigeants aient pu s'asseoir à la même table que Poutine, lui sourire, lui donner l'accolade et le tutoyer me paraît inconcevable. Ils ne comprenaient pas qu'ils se trouvaient devant l'un des pires criminels de l'histoire de l'humanité, au même titre qu'Abou Bakr al-Baghdadi, Ben Laden, Omar el-Béchir au Soudan, ou même un criminel de droit commun comme le mafieux Toto Riina. », affirme-t-il à La Tribune Dimanche.

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Des déclarations « inacceptables » selon le Kremlin

Dès vendredi, le Kremlin avait, de son côté, assuré que les accusations et critiques occidentales envers Moscou après la mort en prison du principal adversaire de Vladimir Poutine étaient « absolument inacceptables », tout en assurant ne pas savoir dans l'immédiat la cause du décès.

« Il n'y a aucune information sur la cause du décès et pourtant de telles déclarations se succèdent (...). Nous considérons que de telles déclarations sont absolument inacceptables », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, cité par les agences de presse russes.

Et ce après que Joe Biden se soit dit « scandalisé » par la mort d'Alexeï Navalny; une « voix puissante pour la vérité », et a affirmé que le président russe Vladimir « Poutine était responsable ».« Nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé », a toutefois précisé le président américain lors d'une allocution à la Maison Blanche.

Le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit, lui, « indigné » et a appelé à la « fin des persécutions » en Russie. « Tous ceux qui sont détenus ou ont été condamnés à diverses peines de prison en raison de l'exercice légitime de leurs droits, notamment du droit à la liberté de réunion et d'expression pacifiques, doivent être immédiatement libérés et toutes les charges retenues contre eux doivent être abandonnées », exige encore le communiqué.

(avec AFP)