Accusé d'évasion fiscale, Macron dénonce les "fake-news" de Le Pen

Par Audrey Fisne  |   |  438  mots
Des documents ont accusé Emmanuel Macron de posséder un compte dans un paradis fiscal.
Pendant le débat de l'entre-deux-tours, Marine Le Pen a sous-entendu l'existence d'un compte offshore détenu par son adversaire. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après qu'Emmanuel Macron a porté plainte. En parallèle, son équipe de campagne a démantelé point par point les accusations.

"Je n'ai pas de compte aux Bahamas", s'est défendu le candidat d'En Marche! sur France Inter, au lendemain du débat. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour divulgation de "fausse nouvelle en vue de surprendre ou détourner les suffrages", "faux, usage de faux" et "recel de faux". Une procédure qui intervient à la suite d'une plainte déposée par Emmanuel Macron. L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Auparavant, le parquet de Paris avait déjà annoncé qu'Emmanuel Macron avait porté plainte contre X pour "faux, usage de faux" et "diffusion de fausses nouvelles à la suite d'allégations diffusées sur les réseaux sociaux"... Et repris par Marine Le Pen, lors du débat du 3 mai ! La candidate frontiste sous-entendait l'existence d'un compte offshore dans un paradis fiscal appartenant à son adversaire.

L'équipe d'Emmanuel Macron accuse des militants pro-Trump ou liés à la Russie

Tout commence sur le réseau social Twitter. Durant la soirée du débat, des comptes ont partagé des documents accusant le candidat du mouvement En Marche! d'évasion fiscale.

Le premier tweet reprend un document partagé sur le canal politique de 4chan, un grand forum Internet.

 (Document prouvant l'évasion fiscale secrète de Macron)

L'information est ensuite relayée par un internaute décrit, dans un communiqué de presse de l'équipe d'Emmanuel Macron comme étant "supposé américain, militant actif en soutien à Trump et intéressé par la politique française".

Le tweet ne tarde pas à être repartagé notamment par des utilisateurs et des comptes assimilés à des "militants pro-Donald Trump ou liés à la Russie", note l'équipe d'En Marche!

"C'est typique de ce que l'on appelle des fake-news"

Peu après la publication, l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron a publié un communiqué de presse afin de démonter scrupuleusement les accusations, qualifiées de "fake news". Les fact-checking commencent également à se multiplier. Comme, le montre l'exercice du blogueur et chroniqueur radio, Nicolas Vanderbiest, publié au lendemain du débat:

Sur France Inter, jeudi matin, Emmanuel Macron s'est défendu:

"C'est typique de ce que l'on appelle les fake news, et donc Mme Le Pen lance cela, elle a derrière des troupes sur Internet qui se mettent en place."

(avec agences)