Brexit : vers un plan européen de 5 milliards pour absorber le choc ?

Par AFP  |   |  401  mots
(Crédits : Piroschka Van De Wouw)
L’Union européenne s’inquiète des répercussions de la sortie du Royaume Uni, prévue le 31 décembre 2020, alors que les négociations stagnent. En cas d'échec, conduisant vers le "no deal", la facture pour les pays membres de l'UE pourrait en effet être salée.

Le président du Conseil européen Charles Michel a proposé vendredi un fonds de 5 milliards d'euros qui sera utilisé pour compenser le choc du Brexit quand le Royaume-Uni quittera définitivement l'Union européenne à la fin de l'année.

Un échec de Londres et de l'UE à trouver un accord sur leur future relation, en particulier commerciale, aurait des conséquences potentiellement dévastatrices, alors que les négociations font du surplace depuis des mois. L'issue du "no-deal" sur le Brexit est en train de devenir de plus en plus probable. En effet, après la secrétaire d'Etat française aux Affaires européennes le 19 juin, la chancelière allemande Angela Merkel a également mis en garde, le 1er juillet, l'Union européenne sur le risque d'un échec des négociations sur le BrexitOutre-Manche, les banques britanniques ont d'ailleurs déjà été alertées sur l'éventualité d'une sortie sans accord. Début juin, la Banque d'Angleterre avertissait dans un communiqué que cette sortie était "l'une des nombreuses possibilités à laquelle les banques britanniques doivent se préparer".

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"Il est temps de décider" pour le plan de relance européen

D'autre part, Charles Michel a exhorté à l'action les 27 pays de l'UE qui doivent se réunir les 17 et 18 juillet pour adopter un vaste plan de relance de l'économie européenne, en présentant sa proposition de négociation qui tente d'amadouer les "frugaux". "Il est temps d'agir, il est temps de décider", a déclaré le président du Conseil européen, qui a repris la proposition de la Commission européenne d'un plan de relance de 750 milliards d'euros, composé de subventions et de prêts.

Il a en revanche révisé légèrement à la baisse le projet de budget pluriannuel de l'UE (2021-2027), sur lequel ce plan s'adosse, à 1.074 milliards euros (contre 1.094 milliards dans sa proposition de février). Un geste à l'intention des quatre pays "frugaux" de l'Union - Autriche, Pays-Bas, Suède et Danemark. Ces derniers sont très réticents à l'égard de ce plan de relance qui profitera surtout aux pays du Sud, Italie et Espagne en tête, les plus touchés par la pandémie.

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