Nouvelles démissions au sein du gouvernement grec

Par latribune.fr  |   |  290  mots
La démission de Nadia Valavani survient quelques heures avant que le Parlement se prononce sur le train de réformes prévu dans le cadre de l'accord passé avec les créanciers.
La vice-ministre des Finances Nadia Valavani annonce sa démission dans une lettre adressée à Alexis Tsipras, mercredi. Elle y dénonce l'accord passé avec les créanciers. Manos Manousakis, secrétaire général du ministère des Finances, jette également l'éponge.

Publié le 15/07/2015 à 13:36. Mis à jour le 15/07/2015 à 14:47.

Nadia Valavani, qui était chargée au sein de son ministère des questions fiscales et des privatisations en Grèce, a fait savoir qu'elle n'était plus en mesure de siéger au conseil des ministres, mercredi 15 juillet. "Il est impossible de continuer d'appartenir au gouvernement", a signifié la vice-ministre des Finances et membre de Syriza dans une lettre adressée au Premier ministre Alexis Tsipras et relayée par le Huffington Post grec.

Elle estime notamment que l'accord avec les créanciers trouvé lundi 13 juillet est une"humiliation totale pour le gouvernement et le pays" . Elle renchérit, évoquant "une capitulation accablante". Selon Nadia Valavani, signer cet accord c'est "dégrader l'état d'une population appauvrie qui était sur le point de relever la tête", avec des mesures d'austérité qui engageront le pays sur une voie mortifère, ajoute-t-elle.

Démission à quelques heures du vote du Parlement grec

Nadia Valavani a annoncé son départ quelques heures avant que le Parlement grec se prononce sur le train de réformes prévu dans le cadre de l'accord. Mercredi,  Manos Manousakis, secrétaire général du ministère des Finances, a également jeté l'éponge, selon le journal grec Kathimerini.

Ils s'apprêtent à quitter le gouvernement Tsipras deux jours après la démission du ministre adjoint aux Affaires européennes, élu de Syriza, Nikos Chountis.

Le 6 juillet, le ministre des Finances Yanis Varoufakis avait également jeté l'éponge. Ce dernier expliquait sur son blog que l'Eurogroupe aurait souhaité son "absence" des réunions, et qu'Alexis Tsipras aurait considéré une telle option comme utile à la conclusion d'un accord.