Grèce : Bruxelles propose un prêt d'urgence de 7 milliards d'euros

Ce prêt relais, qui permettrait à Athènes d'honorer ses engagements financiers immédiats, sera accordé par Bruxelles si le Parlement grec se prononce ce soir pour le train de réformes inscrit dans l'accord conclu lundi avec les créanciers européens.
Alexis Tsipras devra convaincre le Parlement grec d'adopter un relèvement de la TVA, une réforme du système de retraite et une loi renforçant l'indépendance de l'institut national grec de la statistique, notamment.

Athènes est au pied du mur. Elle a besoin d'emprunter sept milliards d'euros en juillet pour respecter des échéances de dette vis-à-vis de la Banque centrale européenne et rembourser des arriérés dus au Fonds monétaire international. Un premier remboursement à la BCE doit avoir lieu lundi prochain.

Mercredi 15 juillet, la Commission européenne a ainsi proposé d'accorder à la Grèce un prêt relais de sept milliards d'euros. Une somme qui serait débloquée par le Mécanisme européen de Stabilité financière (MESF) (un fonds de secours créé en 2010 et qui contient encore 13,2 milliards d'euros) puis le Mécanisme européen de stabilité (MES) prendra le relais une fois approuvé un troisième plan de sauvetage pour la Grèce, dont le montant pourrait atteindre 86 milliards d'euros, selon un document de la Commission dont Reuters a pu prendre connaissance.

Le Parlement grec doit adopter un train de réformes

Ce prêt relais serait accordé en une fois et aurait une maturité maximale de trois mois. La proposition de la Commission doit encore être transmise dans la journée aux ministres des Finances de l'UE qui se retrouvent lors d'une téléconférence.

En outre, pour obtenir cette aide d'urgence, Athènes devra convaincre le Parlement grec d'adopter avant la fin de la journée un train de réformes dans le cadre de l'accord conclu lundi 13 juillet avec les créanciers. Il comprend notamment un relèvement de la TVA, une réforme du système de retraite et une loi renforçant l'indépendance de l'institut national grec de la statistique.

    Lire aussi >> Grèce : la vraie nature du troisième mémorandum

Le Royaume-Uni et la République tchèque s'opposent

La Commission européenne a fait un choix qui n'est pas celui du Royaume-Uni et de la République tchèque. Les deux pays étaient opposés à l'idée d'un prêt relais via le MESF, celui-ci étant un fonds à l'échelle de l'Union européenne contrairement au MES qui est propre à la zone euro.

Mais, pour rappel, la décision sera prise à une majorité qualifiée des pays membres de l'Union européenne, ce qui signifie qu'il suffira d'avoir l'appui de 15 pays représentant 65% de la population de l'UE.

(Avec Reuters)

Commentaires 4
à écrit le 15/07/2015 à 15:51
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Ce prêt est entièrement consacré au remboursement des banques. Il correspond à la tranche de 7.2mds€ que la Grèce avait refusée en demandant une solution globale et non plus par des petits coups qui ne vont jamais dans la vraie économie. On continue ...

à écrit le 15/07/2015 à 14:19
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Monsieur Juncker a reussi le prodige de transferer les problemes de la zone euro a toute l'Union europeenne. Cela va renforcer le souhaiter de quitter l'Union europeenne parmi les tcheques ou les britaniques.

à écrit le 15/07/2015 à 13:29
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Il est bien que les européïstes fassent revenir le FMI dans l'affaire en procédant à son remboursement face au défaut grec. Il est beaucoup moins bien que l'on se prive de l'action de toute l'Europe en espérant se réserver des contrats. Les anglais o...

à écrit le 15/07/2015 à 13:27
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Si l'europe est si généreuse c'est que cette générosité doit faciliter son action : permettre à la Grèce de rembourser le FMI qui sans cela ne peut pas participer au 3e plan d'aide. Il y a, selon R Godin, une autre condition pour le FMI participe c'e...

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