Anne Hidalgo promet aux entreprises de ne pas augmenter les impôts

Par latribune.fr  |   |  356  mots
Si elle est élue, Anne Hidalgo s'engage à ne pas augmenter les impôts locaux pesant sur les entreprises. (Reuters/Philippe Wojazer)
Si elle est élue, la candidate PS à la mairie de Paris Anne Hidalgo n'augmentera pas les impôts locaux pesant sur les entreprises parisiennes, qui "contribuent déjà à hauteur de 37% au produit fiscal de Paris".

"Je ne souhaite pas accroître la fiscalité pesant sur les entreprises parisiennes." C'est ce qu'a annoncé Anne Hidalgo, la candidate socialiste à la mairie de Paris, au journal Les Echos  mardi. Elle s'était déjà engagée à ne pas augmenter les impôts des Parisiens.

Il en irait donc de même pour les entreprises, selon ses promesses de campagnes. "Il n'y aura plus de hausses d'impôts pour elles. Elles contribuent déjà à hauteur de 37% au produit fiscal de Paris, ce qui est beaucoup."

Réforme de la taxe professionnelle

La première adjointe du maire de Paris souligne qu'en 2013 les entreprises ont versé 1.746 millions d'euros au titre de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), soit plus du double de ce qu'elles ont versé en 2010 au titre de la taxe professionnelle (814 millions d'euros) :

C'est le gouvernement Fillon, dont mon adversaire (Nathalie Kosciusko-Morizet, ndlr) était membre, qui a le plus pénalisé les entreprises parisiennes en réformant la taxe professionnelle.

Au demeurant, cette hausse de la fiscalité ne profite pas à Paris, "puisqu'elle reverse ce surplus aux nouveaux fonds de péréquation nationaux". "Au final, cette année, Paris n'a perçu que 832 millions d'euros de fiscalité des entreprises", 900 millions étant reversés "aux autres départements", selon la candidate socialiste.

Diriger la péréquation vers le Grand Paris

Si Mme Hidalgo juge "normal" que Paris contribue "massivement" aux fonds de péréquation, elle souhaiterait que cet effort soit "davantage fléché vers la métropole du Grand Paris au lieu d'être disséminé dans toute la France".

Interrogée sur la réforme des bases locatives, Anne Hidalgo émet une nouvelle fois des réserves sur la politique fiscale du gouvernement. "(...) attention à ce que cela ne se traduise pas par des hausses d'impôts généralisées. Je suis prudente. Le grand big bang de la fiscalité locale initié par Bercy, je m'en méfie", dit-elle.

 

Pour aller plus loin : 

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