Les autres banques françaises s'expriment sur un possible remboursement des fonds publics

L'annonce de l'augmentation de capital de BNP Paribas ce mardi matin dans le but de rembourser les fonds prêtés en urgence par l'Etat a délié les langues de ses concurrentes. Si la Société Générale concède réfléchir à un remboursement à partir de 2010, Crédit Agricole n'y voit, lui, pas d'urgence.

"Il n'y a pas d'urgence à rembourser les fonds de l'Etats. Nous sommes la banque française la moins aidée", a déclaré ce mardi matin une porte-parole du Crédit Agricole. Elle réagissait à l'annonce de BNP Paribas, qui a décidé de rembourser les actions préférentielles détenues par les pouvoirs publics et lance une augmentation de capital de 4,3 milliards d'euros pour financer l'opération.

Cette levée de fonds, et surtout ce remboursement, ont attiré l'attention des marchés sur l'ensemble du secteur bancaire. Un des arguments de BNP Paribas était que le coût du prêt de l'Etat, en actions préférentielles, est progressif. Par conséquent, il est dans son intérêt de le rembourser au plus vite, d'autant qu'il sera l'objet d'une majoration à 103% (au lieu de 100%) en juin 2010.

Mais pour la banque verte, il n'y a aucune urgence. Sa porte-parole rappelle que le Crédit agricole est "la banque française la moins aidée", et souligne que son groupe n'a même pas souscrit à la deuxième tranche d'aide de l'Etat.

Une porte-parole de la Société générale a déclaré pour sa part que sa banque "pourrait envisager de commencer le remboursement des aides apportées par l'Etat français à partir de début 2010". Elle a toutefois précisé que la banque tiendra compte le moment venu de l'évolution des marchés financiers. En tout cas, en Bourse, les investisseurs ont déjà réagi en saluant le titre Société Générale d'une hausse de 1,7% à 56,39 euros.

Le remboursement des aides par BNP Paribas s'inscrit dans un mouvement plus large en Europe et aux Etats-Unis où les banques profitent d'une reprise en fanfare des marchés financiers mondiaux pour rembourser les pouvoirs publics et retrouver leur autonomie, notamment en matière de fusion-acquisitions.

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