Les profits de Santander résistent grâce au Brésil

Les "stress tests" bancaires européens ont notamment montré que Santander figurait parmi les établissements les mieux capitalisés de la zone euro.

Santander, première banque de la zone euro, a présenté des résultats semestriels marqués par des performances records au Brésil, qui ont compensé l'impact de la récession en Espagne.

Les "stress tests" bancaires européens ont notamment montré que Santander figurait parmi les établissements les mieux capitalisés de la zone euro. Sur les six premiers mois de l'année, le groupe a réalisé un bénéfice net de 4,445 milliards d'euros, en baisse de 1,6% sur un an. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient un résultat de 4,48 milliards. La marge nette d'intérêts, à 14,5 milliards d'euros, est elle aussi conforme aux attentes.

"Même si le résultat net est stable par rapport au trimestre précédent, dans le climat actuel, nous jugeons ces résultats très corrects. Ils témoignent de la résistance remarquable de Santander", a commenté Eleonore Lamberty, analyste crédit d'ING Bank.

LE BRÉSIL EN POINTE

Dans la foulée de ses résultats, la banque a annoncé une émission obligataire senior à quatre ans. C'est la troisième opération de ce type depuis la publication des résultats des stress tests, après l'annonce mercredi d'émissions par BBVA et Credit Suisse.

La filiale brésilienne de Santander, dont la capitalisation boursière dépasse celle de Deutsche Bank, la première banque d'Allemagne, a vu ses profits bondir de 35% au premier semestre, à 1,294 milliard d'euros. Ses activités de crédit ont parallèlement progressé de 28%.

"La performance de l'Amérique latine est solide, en partie grâce à des effets de change favorables", note Patrick Lee, analyste spécialisé de la Société générale.

L'Amérique latine génère environ 40% des bénéfices du groupe.

En Espagne, le profit des activités de banque de détail a chuté de 14%, les marges souffrant de l'évolution à la baisse des taux du crédit et à la hausse de ceux de l'épargne.

Santander a en effet lancé une vaste offensive commerciale sur ce marché en offrant des taux allant jusqu'à 4% pour tenter de conquérir de nouveaux clients. Les dépôts des clients ont de fait augmenté de 43% au premier semestre.

Parallèlement, le ratio de créances douteuses du groupe a légèrement augmenté ces derniers mois pour atteindre 3,37% fin juin, contre 3,34% fin mars. Il s'agit toutefois de la plus faible hausse trimestrielle depuis l'été 2007.

Les créances douteuses sur le seul marché espagnol ressortent à 3,71%, nettement en dessous de la moyenne du secteur (5,47%). Santander estime que ce ratio devrait atteindre un pic en Espagne l'an prochain et qu'il pourrait alors excéder 4%.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.