Dexia diminue (un peu) la rémunération polémique de plusieurs dirigeants

La banque franco-belge Dexia a décidé de réduire la rémunération de plusieurs de ses dirigeants, qui avait provoqué une polémique en France et en Belgique.
Selon la Cour des comptes, la déroute de la banque a coûté à ce jour 6,6 milliards d'euros à l'Etat français. (Reuters/Jacky Naegelen)
 

La banque franco-belge Dexia a annoncé dans un communiqué publié mercredi soir une réduction de la rémunération de plusieurs de ses dirigeants, qui avait suscité une controverse en France et en Belgique, cédant ainsi à des pressions des deux pays qui l'avaient sauvée de la faillite.

La banque a annoncé une série de décisions prises par son conseil d'administration "dans un communiqué:

"après avoir entendu les fortes réserves formulées par les deux Etats sur les niveaux de rémunération".

"Fortes réserves"

Fin janvier, l'hebdomadaire le Journal du Dimanche avait révélé que la banque avait augmenté la rémunération de trois de ses cadres, le directeur financier, le directeur des risques et le secrétaire général, de 340.000 à 450.000, "à la simple faveur de leur entrée au comité de groupe".

En France, Pierre Moscovici avait jugé cette augmentation "inappropriée", notamment au vu du soutien "énorme" apporté par l'Etat. "Ça n'est ni l'Etat français ni l'Etat belge qui a pris cette décision, et dans les deux cas, nos représentants au conseil d'administration ont dit que ça ne paraissait pas la bonne formule", a-t-il dit. "J'espère que nous serons entendus (...) et que chacun aura la sagesse de comprendre qu'il faut s'y conformer". La direction de la banque avait rencontré, le lendemain, le ministre belge des Finances.

De 450.000 à 420.000 euros

La principale de ces mesures est la réduction "à 420.000 euros au lieu de 450.000 euros précédemment, et de 600.000 euros pour son prédécesseur", de la rémunération du directeur financier, Pierre Vergnes. En outre, le comité de direction, qui devait être porté à six membres, restera composé de trois personnes.

Enfin, le conseil a acté des propositions de la direction concernant trois autres dirigeants, membres du comité exécutif de la banque : leur salaire annuel moyen a été ramené à 390.000 euros, soit une augmentation de l'ordre de 2,3%, alors qu'ils s'étaient vu accorder des augmentations bien plus importantes fin 2013.

"Ceci constitue une baisse significative de 13% par rapport aux rémunérations de 450.000 euros approuvées le 13 décembre 2013", souligne le communiqué.

Une déroute à 6,6 milliards d'euros

Dexia est détenue à 44% par la France et à 50% par la Belgique. Secouru par les États belge et français à l'automne 2008, le groupe a été durement frappé par la crise de la dette, ce qui avait rendu nécessaire un second sauvetage en octobre 2011. Selon la Cour des comptes, la déroute de la banque a coûté à ce jour 6,6 milliards d'euros à l'Etat français. 

Selon le Journal du Dimanche, la banque a perdu 15 milliards d'euros depuis trois ans après avoir été renflouée de 5,5 milliards d'euros par la France et la Belgique.

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Commentaires 7
à écrit le 20/02/2014 à 15:05
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les juges et tous les autres...avec notre fric...Et personne n'ose rien dire , car la démocratie est une pute.

à écrit le 20/02/2014 à 9:58
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Il faudrait diminuer tous les salaires des hauts fonctionnaires et autres experts qui travaillent auprès des ministres, des conseillers en tout genre, de tous les politiciens d'au moins 50%. Ces incapables se gavent tous les mois pour pondre du papie...

le 20/02/2014 à 12:38
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Il y a 3 manières de réduire une dette non remboursable : la banqueroute, l'inflation, la guerre. Vous aurez les 3 ...

à écrit le 20/02/2014 à 9:53
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vivement le retour de la guillotine! c'est une image bien entendu .J'aimerai savoir si ces chiffres sont les rémunérations nettes,quelles sont les parts variables, les stocks option, les parachutes dorés de ces chers dirigeants ...

à écrit le 20/02/2014 à 9:36
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Que c'est agaçant cette manie de mettre des parenthèses partout.

à écrit le 20/02/2014 à 9:30
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France+Belgique = 94%.. Mariani nommé par Sarkosy en 2008...il serait temps de prendre le contrôle...

le 20/02/2014 à 9:38
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Si Mariani était une flèche il serait resté chez BNP. Technocrate protégé par ses amis politiques, il fait comme eux et pratique "le moi d'abord".

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