
Il ne fait pas bon jouer avec le fisc outre-Manche. Une banque, qui aurait économisé près de 500 millions de livres (590 millions d'euros), en jouant de vides juridiques est aujourd'hui dans la ligne de mire des autorités britanniques, rapporte ce mardi la presse britannique. Le ministère du Budget a mis un terme de manière abrupte à deux dispositions jusque-là autorisées, afin d'éviter que de tels abus ne se reproduisent, selon un communiqué officiel publié lundi soir. L'une de ces dispositions permet par exemple aux banques d'échapper à l'impôt sur les profits générés lorsqu'elles rachètent à bon compte leur propre dette, une pratique qui s'est répandue avec la crise dans la zone euro. Les autorités britanniques n'ont nommé aucune banque mais l'ensemble de la presse pointait du doigt Barclays qui s'est refusée de son côté à confirmer l'information.
Une facture à payer
La mesure étant rétro-active, la banque incriminée devra vraisemblablement payer les 500 millions contestés. Le ministère a précisé que cette banque avait signé, à la demande du gouvernement actuel, un "code de bonne conduite" qui aurait dû lui interdire de recourir à de telles pratiques. Tous les grands établissements britanniques, très critiqués pour leur rôle dans la crise financière et les bonus accordés à leurs dirigeants, ont signé ce code dans l'espoir de redresser leur image auprès de l'opinion. Barclays a annoncé au début du mois un bénéfice net annuel de 3 milliards de livres et son directeur général Bob Diamond, particulièrement impopulaire, pourrait recevoir jusqu'à 11 millions de livres (13 millions d'euros) de gratifications diverses au titre de l'année 2011.
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