Soc Gen songe à supprimer 1.500 emplois dont 700 en France dans la banque d'investissement

Par Delphine Cuny  |   |  397  mots
La France serait la plus touchée par le plan de suppressions de postes dans les activités de marché envisagé par la Société Générale.
La banque de La Défense, qui a prévenu qu'elle allait arrêter certaines activités de marché, envisagerait deux scénarios de suppressions de postes, qui affecteraient majoritairement la France, selon le Figaro. La Société Générale avait annoncé la nécessité d'ajustements structurels et de réduction de coûts supplémentaires.

Après son profit warning lancé en janvier, et la baisse de près 20% de ses activités de marché au quatrième trimestre, la Société Générale s'apprête à effectuer des coupes sombres dans ses effectifs de la banque de financement et d'investissement (BFI, financements des grandes entreprises, institutions financières et publiques, etc). La direction de la Soc Gen envisagerait de supprimer « des milliers d'emplois » dans ce domaine, révélait vendredi l'agence Bloomberg. La banque de La Défense étudierait deux scénarios de suppressions de postes, selon le Figaro dans son édition de samedi.

« Tous deux prévoient 1.500 départs dans le monde entier : en France, en Europe, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Asie. Ce qui représente 7,5% de la masse salariale de la banque de financement et d'investissement. Selon un document interne, la France serait dans les deux cas la plus touchée avec plus de 700 suppressions d'emploi » écrit le Figaro.

La direction a annoncé jeudi aux représentants du personnel lors d'un comité central d'entreprise qu'elle leur présenterait une nouvelle organisation dans les 4 à 8 semaines qui viennent, indique le délégué national de la CGT Société Générale, Philippe Fournil, sur le site de l'organisation.

Lors de la publication de ses résultats annuels le 7 février, la Soc Gen avait annoncé la nécessité d'« ajustements structurels » et la réduction de 500 millions d'euros supplémentaires ses coûts dans cette branche d'ici à 2020, en se concentrant sur des activités où elle est « historiquement forte » comme les produits structurés, les dérivés actions en réduisant celles sur les taux, les changes, le crédit et les matières premières. Elle avait aussi annoncé le remplacement avec effet immédiat du patron des activités de marchés, Frank Drouet, par Jean-François Grégoire. Séverin Cabannes, le directeur général délégué en charge de la supervision des activités de "banque de grande clientèle et solutions investisseurs", avait déclaré qu'il était encore « trop tôt » pour parler de réductions d'effectifs.

De son côté, BNP Paribas, qui envisage aussi de sortir de certaines activités de marché représentant « des revenus de l'ordre de 200 à 300 millions d'euros », n'avait pas précisé l'impact en termes d'emplois, assurant qu'il y aurait « beaucoup de mobilités internes. »