Climat : un deuxième One Planet Summit à New York le 26 septembre

Par Delphine Cuny  |   |  549  mots
« L'action climatique nécessite une réponse collective [...] C'est notre priorité tant sur le plan économique que politique », a déclaré Emmanuel Macron. (Crédits : DR)
Une deuxième édition du sommet climat, organisé à l'initiative d'Emmanuel Macron à Paris en décembre dernier, aura lieu dans deux semaines en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. L'occasion de dresser un bilan et prendre de nouveaux engagements.

Emmanuel Macron voulait pérenniser ce rendez-vous : à l'issue du premier One Planet Summit organisé le 12 décembre dernier à Paris à son initiative, il avait exprimé le souhait d'organiser chaque année une réunion de façon à suivre régulièrement les engagements pris par les participants. La deuxième édition du One Planet Summit aura lieu le mercredi 26 septembre à New York : ce sera  « une réunion de restitution », en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, à l'invitation du président français, du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, du président de la Banque mondiale Jim Yong Kim et de Michael Bloomberg, l'ex-maire de New York et envoyé spécial des Nations unies pour l'action pour le climat.

« Le 26 septembre, des chefs d'État, des dirigeants d'entreprise et d'autres acteurs non étatiques se réuniront une nouvelle fois pour rendre compte de la mise en œuvre des engagements pris lors du Sommet One Planet et renforcer la confiance et la collaboration sur l'action multilatérale actuelle en faveur du climat. Nous soulignerons les progrès réalisés et mobiliserons davantage les acteurs publics et privés afin d'accroître notre niveau d'ambition », expliquent les organisateurs dans un communiqué publié ce jeudi 13 septembre.

« [...] Cette seconde édition du One Planet Summit sera une étape clé pour rehausser l'ambition et accélérer la dynamique en faveur de la protection de notre planète », espèrent-ils.

Parmi les participants ayant confirmé leur présence, on trouve notamment la première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, et son homologue de Norvège, Erna Solberg, le commissaire européen aux finances Valdis Dombrovskis, Bill Gates, Mark Carney, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, mais peu de chefs d'entreprise, à l'exception de Paul Polman, le patron d'Unilever. Pas de Donald Trump non plus.

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Le climat, "priorité économique et politique" de Macron ?

Cette édition 2018 doit faire émerger « de nouvelles initiatives ambitieuses » et tracer « une feuille de route pour l'action climatique et la finance verte en s'appuyant sur les axes les plus stratégiques », à savoir le partage des solutions et la collaboration à l'échelle locale, nationale et mondiale ; l'investissement dans la transition vers des économies bas-carbone et inclusives ; et la protection des populations vulnérables « grâce à des technologies innovantes et à des solutions qui s'appuient sur la biologie et sur la restauration des écosystèmes ».

« L'action climatique nécessite une réponse collective. Discipline et ambition sont essentielles. Nous traversons des temps difficiles mais des solutions existent partout sur la planète », a commenté Emmanuel Macron, cité dans le communiqué. « Nous devons agir ensemble pour encourager l'innovation, stimuler les projets transformateurs, réunir les investissements publics et privés, et tenir nos promesses pour les nouvelles générations. Il est temps. C'est notre priorité tant sur le plan économique que politique. Nous sommes prêts à partager cette action à présent », a déclaré le président français.

Des propos qui interpellent, deux semaines après la démission fracassante du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, déplorant le peu d'avancées en matière environnementale depuis l'élection d'Emmanuel Macron.