Les retards de l'A400M pourraient coûter 1,4 milliard d'euros à EADS, selon ses propres prévisions diffusées ce mardi sur son site Internet. "Des pénalités significatives basées sur des clauses contractuelles pourraient être notifiées pour un montant de 1,4 milliard d'euros, dues en cas de retard de chaque avion de plus de dix mois par rapport à la date fixée au départ", écrit ainsi la maison mère d'Airbus dans son rapport annuel avant son assemblée générale qui aura lieu le 27 mai.
Le groupe européen d'aéronautique et de défense est toujours en négociations avec l'Organisation européenne de coopération en matière d'armement (OCCAR), qui représente sept pays clients. Les deux parties ont signé la semaine passée un moratoire repoussant au 1er juillet la possibilité de renoncer à leurs commandes, alors que l'avion de transport militaire accumule les retards. Le montant des pénalités financières fait partie des discussions, explique un expert. EADS a déjà passé 2,1 milliards de dollars de provisions à ce titre.
Les discussions actuellement en cours doivent en outre permettre à EADS et aux clients de faire un point sur l'état du programme et sur ses difficultés de mise en oeuvre. Airbus se dit actuellement incapable de fournir une date officielle pour le premier vol de l'avion, en raison de problèmes avec le système de motorisation, ce qui provoque la colère des pays clients.
Ces derniers avaient à l'origine le droit contractuel de résilier le contrat de l'A400M dans son intégralité au 1er avril 2009, faute d'un premier vol de l'appareil, entraînant le remboursement des 5,7 milliards d'euros déjà versés par les différents Etats. Un délai de trois mois a donc été accordé à l'avionneur afin de sauver du désastre ce programme de 20 milliards d'euros.
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