Satellites espions : la France à nouveau proche de conclure aux Emirats Arabes Unis

Par Michel Cabirol  |   |  361  mots
Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a beaucoup œuvré en coulisse pour enfin confirmer le contrat signé en juillet dernier entre les deux industriels, Airbus Space Systems et Thales Alenia Space
Airbus Space Systems et Thales Alenia Space sont à nouveau proche de conclure aux Emirats Arabes Unis (EAU) la vente de deux satellites d'observation (programme Falcon Eye). Un contrat estimé à 700 millions d'euros à partager entre les deux industriels.

Airbus Space Systems (maître d'oeuvre) et Thales Alenia Space (TAS) sont à nouveau très proches de conclure aux Emirats Arabes Unis (EAU) la vente de deux satellites d'observation (programme Falcon Eye), qui traine depuis un an environ. "On va converger et le contrat va être signé très rapidement", explique-t-on à La Tribune. Ce que confirme une deuxième source : "on voit le bout du tunnel".

Une nouvelle fois, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a beaucoup œuvré en coulisse pour que le contrat signé en juillet dernier entre les deux industriels et Abu Dhabi soit enfin confirmé. Airbus et TAS visent de préférence une mise en vigueur du contrat évalué à 700 millions d'euros (50-50 entre les deux industriels) d'ici à la fin de l'année mais ils n'excluent pas que le processus n'aboutisse qu'en début d'année prochaine.

"Nous avons écarté tous les obstacles", explique-t-on à La Tribune. Sous-entendu, toutes les clauses, notamment celles portant sur les composants américains (réglementation international traffic in arms regulations), qui avaient compliqué le premier contrat signé, ont été traitées et sont derrière les négociateurs. Appliquant sa réglementation Itar, Washington avait beaucoup baladé Paris sur le sujet. Résultat, la mise en vigueur n'avait pu être actée avant l'expiration fin janvier de la validité du contrat.

De nouvelles négociations

Avec l'expiration de la validité du contrat, la France a dû à nouveau renégocier avec Abu Dhabi. Ce qui a permis aux Emiratis de revenir à la table de négociations avec de nouvelles exigences, dont certaines étaient considérées comme "léonines" par la partie française, notamment de nouvelles garanties demandées par Abu Dhabi ainsi que de nouvelles règles d'arbitrage en cas de litiges. Les négociateurs émiratis ont également voulu renégocier le prix. De bonne guerre dans une négociation.

Après une période compliquée entre la France et les États-Unis au début de l'année, les Emirats Arabes Unis avaient finalement repris début avril les discussions avec Airbus Space Systems et Thales Alenia Space pour l'achat de deux satellites espions de type Pléiades.