Rafale au Qatar : Dassault très proche d'un premier contrat export

Par Michel Cabirol  |   |  450  mots
Le Rafale proche d'atterrir au Qatar
Une annonce devrait intervenir d'ici à la fin de l'année. C'est en tout cas le souhait du cheikh Tamin ben Hamad Al-Thani.

C'est brûlant. Après trois semaines de négociations entre Dassault Aviation et le Qatar en France comme La Tribune l'avait révélé fin octobre, l'avionneur est vraiment très proche d'un premier contrat export pour le Rafale (36 appareils). Elles sont très avancées, à tel point que les négociateurs en seraient à parler des modalités de paiement et de garanties bancaires. C'est dire. Une date d'annonce a même commencé à circuler, le 15 décembre. En tout cas le cheikh Tamin ben Hamad Al-Thani souhaite conclure avant la fin de l'année. Bien sûr, un contrat de cette ampleur n'est pas à l'abri d'un report.

Si les négociateurs parviennent à boucler les discussions, une visite de François Hollande au Qatar serait prévue pour officialiser la commande. Depuis le début des négociations, plusieurs sources ont fait état d'un excellent climat entre le Team Rafale, l'avionneur Dassault Aviation, l'électronicien Thales et le motoriste Safran. Des Rafale qui seraient également lourdement armés par le missilier MBDA - missiles air-air MICA puis Meteor et, enfin, le missile de croisière Scalp - et par Safran (bombes AASM). Depuis des semaines, les observateurs les plus avertis savent que les Qataris vont "prochainement" annoncer leur choix en faveur de l'avion de combat français. Seule incertitude, quand ?

La technologie française séduit le Qatar

Lors d'un toast prononcé en juin dernier à l'Elysée à l'occasion du diner officiel offert en l'honneur de l'émir, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, en visite en France, François Hollande avait fait allusion aux négociations sur la vente du Rafale, relevant que "le Qatar a toujours fait les choix pour son armée de la technologie française". "Je sais que vous avez la plus grande attention et la plus grande bienveillance par rapport aux matériels que nous vous proposons dans tous les domaines et notamment aéronautique", avait-il enchaîné. Un an plus tôt, jour pour jour, le 23 juin 2013, le président François Hollande avait déjà évoqué le dossier du Rafale avec les dirigeants qataris, lors d'une visite à Doha.

En mars, les Qataris avaient repris langue avec le Team Rafale (Dassault Aviation, Thales et Safran) en posant de nouvelles questions sur l'avion de combat. après une interruption des discussions de plus de trois mois. Des questions qui portaient sur le prix de l'appareil selon le volume d'une éventuelle commande (12, 24, 36, 72 Rafale) afin de mieux cerner la structure de coûts de l'avion de combat. Pays proche de la France, le Qatar veut équiper sa force aérienne de 72 appareils, dont au moins 36 Rafale. L'armée de l'air qatarie est actuellement équipée de 12 Mirage 2000-5.