La France débloque 2,5 milliards d'euros pour financer de nouveaux projets spatiaux européens

Par Michel Cabirol  |   |  371  mots
L'équipe de France va commencer le 30 septembre à coordonner sa stratégie pour la conférence ministérielle de l'ESA prévue les 27 et >28 novembre prochains à Séville dans le cadre d'une réunion du Cospace, réunissant les ministres de l'Enseignement supérieur et Recherche, des Armées et de l'Economie. (Crédits : ArianeGroup)
Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2020, le gouvernement français a décidé de consacrer 2,5 milliards d'euros pour des nouveaux engagements de la France sur la période 2020/2022 lors de la prochaine conférence ministérielle de l'Agence spatiale européenne.

Dans le projet de loi de finances pour 2020, le gouvernement français a décidé de consacrer lors de la prochaine conférence ministérielle de l'Agence spatiale européenne (ESA) programmée fin novembre 2,5 milliards d'euros pour des nouveaux engagements financés par la France sur la période 2020/2022, selon nos informations et ainsi que l'avait révélée La Tribune. Soit une hausse de 400 millions d'euros par rapport à ce qui était initialement prévu par Bercy mais moins que ce que demandaient les industriels qui visaient entre 2,8 et 3,1 milliards. Cette enveloppe se rajoute aux engagements déjà pris lors des précédentes conférences ministérielles.

La ministre de la Recherche en charge de l'espace, Frédérique Vidal, qui va coprésider avec son homologue portugais Manuel Heitor la conférence de l'ESA, avait milité pour 2,8 milliards d'euros. Ce qui n'exclut pas non plus, explique-t-on, des bonus budgétaires dans le cadre de la politique nationale spatiale française. Sur ce volet, tout est à faire et donc à négocier entre les industriels et la puissance publique.

Le spatial, une priorité du gouvernement

Cette hausse montre "l'importance de l'espace pour ce gouvernement", explique-t-on à La Tribune. Cette enveloppe budgétaire laisse également des marges de manœuvre à la France lors des négociations entre les différents pays membres de l'ESA en général, et l'Allemagne, en particulier, lors de la conférence ministérielle prévue les 27 et 28 novembre à Séville. Une conférence qui se transforme la plupart du temps, en dépit des très nombreux travaux préparatoires, en un vaste terrain de négociations aussi bien multilatérales que bilatérales entre les ministres et les délégations présents.

De son côté, l'équipe de France va commencer le 30 septembre à coordonner sa stratégie pour ce rendez-vous de fin novembre dans le cadre d'une réunion du Cospace, réunissant les ministres de l'Enseignement supérieur et Recherche, des Armées et de l'Economie. Une première réunion du Cospace prévue début juin avait été annulée en raison de l'absence du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. La France se met en fin en marche.