Le VBCI de Nexter est en stand-by au Qatar

Par Michel Cabirol  |   |  283  mots
Les pouvoirs publics français se sont mobilisés pour sauver un contrat évalué à 2 milliards d'euros au Qatar
Pour sauver un contrat portant sur la vente de 490 VBCI, la France s'est beaucoup mobilisée. En attendant une décision définitive probablement fin janvier, Doha a gelé le lancement d'une nouvelle procédure de sélection d'une nouvelle plateforme.

La visite de la ministre des Armées Florence Parly le 25 novembre dernier à Doha n'a pas été vaine. Certes tout reste encore très fragile pour la France qui tente de sauver un important contrat portant sur la vente de 490 VBCI évalué à 2 milliards d'euros et promis à Nexter. Mais le Qatar se donne un peu de temps avant de prendre une décision d'ici à la fin du mois de janvier. D'ici là, Doha a semble-t-il tout gelé depuis la visite de Florence Parly au Qatar, y compris la procédure (Request for proposal) pour sélectionner une nouvelle plateforme à la place du Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI). "Le RFP est en stand-by", assure-t-on à La Tribune. Ce qui reste une demi-bonne nouvelle pour la France tant la situation était critique juste avant la visite de la ministre à Doha.

Depuis le pic de crise entre Doha et Paris à propos de ce contrat remis en cause en raison de la mise en examen du patron du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, pour corruption active par le juge Renaud Van Ruymbeke, la France s'est mobilisée. Florence Parly a pu défendre fin novembre la cause de Nexter pendant une quinzaine de minutes auprès du Dr Khalid bin Mohammed Al Attiyah, vice-premier ministre et ministre d'État aux Affaires de la Défense. L'Elysée a également pris le dossier à bras le corps. Plusieurs réunions ont été organisées pour tenter de dénouer la situation en attendant peut-être que les deux chefs d'Etat se parlent pour trouver une solution. En décembre 2017, le ministère de la Défense qatari avait signé une lettre d'intention (LoI) avec Nexter en présence d'Emmanuel Macron.