Qui d'Airbus ou de Boeing a gagné le Bourget ? En fait, ça dépend...

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  389  mots
En termes de commandes fermes, Boeing a terminé devant Airbus. En tenant compte des lettres d'intention et des protocoles d'accord, c'est l'avionneur européen qui l'a emporté.

Qui d'Airbus ou de Boeing a remporté la bataille, certes symbolique, des commandes d'avions à l'issue des journées professionnelles du salon du Bourget ce jeudi. Chacun des deux rivaux risque de revendiquer la victoire en fonction du critère choisi.

Commandes fermes, avantage Boeing

En termes de commandes fermes (celles qui génèrent le dépôt d'un acompte de la part du client permettant au constructeur de l'inscrire dans son carnet de commandes), Boeing l'a emporté face à Airbus. L''avionneur américain a en effet fait état d'un bilan de 145 commandes fermes depuis  lundi, d'une valeur de 18,6 milliards de dollars au prix catalogue, tandis qu'Airbus a annoncé avoir enregistré 124 commandes fermes pour un montant catalogue de 16,3 milliards de dollars. Boeing a fait figurer dans son bilan final deux milliards supplémentaires avec 21 commandes fermes de moyen-courriers 737, sans toutefois en identifier les auteurs.

Contrats et pré-contrats, avantage Airbus

En prenant en compte les options et intentions d'achat, l'avionneur européen est en revanche devant son rival américain avec 421 appareils, pour une valeur de 57 milliards de dollars, contre 331 avions pour Boeing pour un montant catalogue de 50,2 milliards de dollars.

On entend déjà les arguments des deux camps. L'un va dire que seules les "vraies" commandes doivent être prises en compte car il est trop facile de signer des protocoles d'accord qui ne se concrétiseront jamais ou dans très longtemps en contrat fermes. L'autre répondra au contraire que l'expérience a souvent montré que les protocoles d'accord signés dans les salons se transformaient dans les mois qui suivent en commandes fermes.

Pour le Président d'Airbus, Fabrice Brégier ce Bourget est « à nouveau un salon très réussi". "C'est plus que ce à quoi je m'attendais", a-t-il ajouté en estimant que ce bilan plaçait le 51e salon cette année au même niveau que la précédente édition, en 2013.
"Cela confirme que la tendance du marché est très positive", a-t-il poursuivi.

En 2013 déjà, lors de la précédente édition du Bourget, Boeing l'avait emporté en commandes fermes mais s'était incliné en prenant en compte les lettres d'intention. Mais la valeur des contrats était supérieure : 302 commandes fermes pour l'avionneur américain contre 241 pour Airbus.

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