Safran et MTU enfin prêts à développer le moteur du futur avion de combat européen (SCAF)

Par Michel Cabirol  |   |  470  mots
Le programme SCAF a franchi "une étape majeure", selon Safran Aircraft Engines et MTU Aero Engines. (Crédits : Airbus)
Dans un communiqué conjoint, Safran Aircraft Engines et MTU Aero Engines ont annoncé mardi avoir "convergé sur les détails de leur partenariat d'égal à égal pour développer le moteur du futur avion de combat européen NGF"

Comme l'avait révélé La Tribune, Paris et Berlin ont trouvé un accord sur les moteurs du futur avion de combat européen NGF (New Generation Fighter) dans le programme SCAF (Système de Combat Aérien du Futur). Dans un communiqué conjoint, Safran Aircraft Engines et MTU Aero Engines ont annoncé mardi avoir "convergé sur les détails de leur partenariat d'égal à égal pour développer le moteur du futur avion de combat européen NGF". Selon les deux groupes, le programme SCAF a franchi "une étape majeure".

"Une étude d'architecture du système de combat aérien du futur est engagée. Les discussions progressent entre les deux motoristes, Safran et MTU. Nous venons de recevoir une offre", a expliqué lundi au Sénat la ministre des Armées, Florence Parly.

Cet accord industriel s'appuie sur les principes définis par la lettre d'intention (LOI) signée entre les deux sociétés en février 2019, qui spécifie que Safran aura la responsabilité d'ensemble de la conception et de l'intégration du moteur et que MTU Aero Engines sera leader pour les services. Dans le cadre du schéma contractuel défini par la France et l'Allemagne, Safran Aircraft Engines sera le primo-contractant du projet et MTU Aero Engines le principal partenaire pour la première phase de Recherche & Technologie (Phase 1A).

"Cet accord est un pas en avant majeur, qui reflète la volonté de Safran Aircraft Engines et de MTU Aero Engines d'assurer une gestion solide et efficace du programme, reposant sur un partenariat équilibré et des responsabilités claires", ont déclaré le président de Safran Aircraft Engines, Olivier Andriès et le directeur des programmes chez MTU Aero Engines, Michael Schreyögg.

Société commune plus tard

Après la phase de R&T, les deux groupes ont également convenu de la création d'une société commune 50/50, qui sera créée d'ici à fin 2021 afin d'assurer les activités de développement, de production et de support après-vente du nouveau moteur qui propulsera l'avion de combat de nouvelle génération NGF. Cette société portera également les contrats et s'appuiera sur les compétences des deux sociétés mères.

Mais la répartition des tâches entre les deux industriels devra rester cohérente en fonction des compétences des deux groupes (intégration pour Safran, services pour MTU). In fine, cette société portera la certification du moteur du futur avion de combat européen. Tous les acteurs concernés par ce dossier s'étaient dernièrement "alignés" sur ce schéma industriel, avait-on assuré à La Tribune. La DGA n'attendait plus sur son bureau que les propositions techniques et financières des industriels, qui devraient arriver de façon imminente. C'est fait.