Sans le porte-avions Charles-de-Gaulle, la France perd une partie de sa force de frappe

Par Michel Cabirol  |   |  370  mots
du 1er septembre au 30 novembre 2016, les avions français du groupe aéronaval (GAN) ont effectué 414 sorties aériennes dans le cadre de l'opération Chammal.
Le porte-avions est un outil qui donne une plus-value opérationnelle pour l'armée française.

Sans porte-avions pendant 18 mois, la France va perdre une de ses principales capacités de projection. Un atout important dans le cadre des opérations extérieures menées par l'armée française. Ainsi, les équipages de la Marine nationale du groupe aérien embarqué du porte-avions Charles-de-Gaulle ont participé à de nombreuses opérations menées au-dessus des territoires irakien et syrien dans le cadre de l'opération Chammal lancée le 19 septembre 2014.

Les opérations aériennes conduites en Irak et en Syrie recouvrent plusieurs types de missions : renseignement, frappes sur des objectifs planifiés, appui de troupes alliées au sol, commandement et contrôle de l'espace aérien, ravitaillement en vol. Sur le porte-avions étaient déployés 24 Rafale Marine et deux avions de guet aérien E2C Hawkeye.

Une plus-value opérationnelle

Ainsi du 1er septembre au 30 novembre 2016, les avions français du groupe aéronaval (GAN) ont effectué 414 sorties aériennes dans le cadre de l'opération Chammal. Dans le même temps, les équipages français de l'armée de l'air effectuaient à partir de la base de Jordanie et des bases du Golfe, 346 et 56 sorties aériennes respectivement. Soit 816 sorties au total sur cette période. "La mise en œuvre des moyens aériens français s'inscrit dans une logique de complémentarité", a estimé le ministère de la Défense en réponse à une question du député Les Républicains de la Haute-Marne, François Cornut-Gentille.

Avant l'arrivée du porte-avions français sur zone, les équipages de l'armée de l'air avaient  effectué entre le 1er juin et le 31 août 2016 respectivement 411 et 101 sorties à partir de la base jordanienne et des bases du Golfe. Soit 512 sorties (37% de missions en moins). Mais avec beaucoup moins d'avions : huit  Mirage et un avion de patrouille maritime ATL2 (du 1er juin au 26 août), puis six Rafale et un ATL2 (du 27 août au 19 septembre) à partir de la base de Jordanie ; six Rafale (du 1er juin au 19 septembre), un C135 (du 30 juillet au 26 août) et un Awacs (du 13 au 19 septembre).  Des chiffres qui démontrent la plus-value opérationnelle du porte-avions Charles-de-Gaulle, un équipement indispensable à l'efficacité de l'armée française.