Bénéfice record mais croissance ralentie pour LVMH

Le numéro un mondial du luxe a vu son bénéfice annuel atteindre 2,026 milliards d'euros. La croissance de ses ventes s'est limitée à 4%.

De justesse, le groupe français LVMH, numéro un mondial du luxe (mode et spiritueux principalement), a enregistré en 2008 un bénéfice record de 2,026 milliards - un petit million de plus qu'en 2007 mais un tout petit moins que prévu par les analystes financiers.

Mais c'est en matière de croissance que LVMH accuse un peu le coup avec une progression des ventes annuelles deux fois moins élevée que l'année précédente à 4% pour atteindre 17,19 milliards d'euros. Les ventes de vins et d'alcool ont notamment ralenti.

La croissance a ralenti sur la deuxième partie de l'année mais avec un légére rebond au quatrième trimestre à 4% contre 3,1% au troisième et 5% au premier semestre.

LVMH ne donne "pas de prévisions pour 2009", au vu de l'environnement macroéconomique actuel, le pire qu'il ait connu depuis "depuis les vingt années que nous sommes à la tête de ce groupe", a-t-il souligné. Bernard Arnault, Pdg de LVMH a préféré donnez rendez vous en juin pour émettre un éventuel pronostic. 


Il a souligné que le groupe "maintenait ses investissements", "ne coupait pas" dans ses budgets de communication, et continuait à ouvrir "une série de boutiques à travers le monde". Toutefois, la division montres et joaillerie, cinquième division en termes de chiffre d'affaires, est rattrapée par la crise: ses ventes ont reculé de 2%. Pour y faire face, LVMH n'exclut pas de supprimer des postes dans cette activité, et de réduire sa production face à une hausse des stocks. Il va aussi ouvrir "beaucoup moins de magasins" en 2009, a précisé le patron de la branche, Philippe Pascal. La baisse d'effectifs, "engagée depuis le premier janvier" selon lui, n'est qu'"à l'étude", a pour sa part souligné Bernard Arnault.


Autre division touchée par la crise, les vins et spiritueux, dont les ventes ont baissé de 3% et progressé d'un petit 1% hors acquisitions et effets de changes. Une évolution liée aux ventes de champagne, qui ont baissé de 4% sur l'ensemble de l'année.

Dans la distribution sélective (enseigne Sephora), qui a progressé de 5% en 2008, le groupe va faire des "efforts de gestion de ses coûts", et son programme d'ouvertures de magasins, "toujours très fort", sera "un peu plus prudent et ciblé".
 

A l'inverse, la mode et la maroquinerie, portée par Louis Vuitton, a progressé de 7% et continue d'afficher un optimisme sans faille, comme la branche parfums et cosmétiques (+5% en 2008).
 

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