Le prêt-à-porter féminin français s'inquiète de l'année 2012

Les exportations des fabricants français de mode féminine progressent depuis deux ans. Mais la santé de l'Italie et de l'Espagne, les deux plus gros débouchés du prêt-à-porter féminin, porte atteinte à l'année 2012.
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Le commerce extérieur de la mode a encore belle figure. « L?export demeure un levier de croissance pour les fabricants français de prêt-à-porter féminin », souligne Jeaa-Pierre Mocho, président de la Fédération française de prêt-à-porter féminin (FFPF). En 2011, pour la deuxième année consécutive, les exportations de mode féminine ont progressé. Elle ont crû de 4,6% en valeur, notamment grâce aux performances obtenues en Italie (+2,9%), au Royaume-Uni (+11,5% après +5,3% en 2010) et en Allemagne (+1,1%).

Signes de repli en Europe

L?Union Européenne demeure le principal débouché à l?étranger des griffes françaises : elle rafle 54,2% des montants exportés. Mais les signes avant-coureurs d?un repli se manifestent : le marché espagnol fait grise mine (-0,3%, à 246,5 millions d?euros de marchandises importées de France). « En janvier dernier, les salons professionnels de mode d'Italie et d'Espagne ont été peu concluants. Les prises d?ordre ont été très faibles », rapporte Patricia Brafman, directrice internationale de la fédération FFPF.

Bond des exportations vers les Etats-Unis

Dès lors, les fabricants doivent se tourner vers d?autres débouchés. Parmi eux figurent l?Ukraine et la Russie (+14,5%), juge cette dernière. Le Japon où les exportations françaises ont reculé de 10,5% en 2011 reprend des couleurs. « Et le marché américain aussi », s?enthousiasme Jean-Pierre Mocho. L?an dernier, les ventes au pays de l?oncle Sam ont progressé de 20,5%. Les marques françaises ne peuvent plus négliger ce débouché. D?autant que la consommation en France ne présente aucun signe de reprise. Les ventes ont perdu 2,6% en 2011, après -0,8% en 2010. Et la vente réalisée à prix cassé, et donc à marge réduite, impose plus que jamais son dictat à toute la chaîne de la mode. L'an dernier, soldes et promotions représentaient 35% du marché. En 2000, ils ne pesaient que 20% de la consommation.

 

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