Le scandale de la viande de cheval entame la confiance des consommateurs

Par MT  |   |  475  mots
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Dix jours après le début du scandale Findus, les consommateurs interrogés en Grande-Bretagne et en France affichent leur méfiance.

Manger de la viande de cheval? Les consommateurs préfèrent ne pas s'y risquer. Dans l'Hexagone, un Français sur quatre déclare ne plus vouloir consommer les marques mises en cause dans le scandale qui a éclaté début février. Pour 70% des Français, ce scandale n'est pas un accident isolé, et est "révélateur d'une réelle détérioration de la qualité des produits alimentaires", selon une enquête Taddeo pour Europe 1 et les Echos. Une autre étude menée par Tilder/opinionWay pour LCI indique que 56% des sondés ne font pas confiance aux indications sur la composition des produits alimentaires qui figurent sur l'emballage. Ce scandale qui s'est propagé à toute l'Europe risque de faire chuter les ventes de certains produits comme ce fut le cas lors de précédentes crises alimentaires. Pour rappel, ce scandale, s'il fait craindre aux consommateurs de ne pas retrouver dans leur assiette ce qu'ils attendent, n'a pas causé, pour le moment de problème sanitaire.

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Un Britannique sur quatre ne veut plus acheter de plats préparés

Les Français ne sont pas les seuls à se méfier. Outre-Manche, un Britannique sur trois a décidé de ne plus acheter de plats préparés, et 7% de ne plus acheter de viande du tout,  selon un sondage mené par l'institut ComRes pour le Sunday Mirror et The Independant on Sunday. Plus de la moitié des personnes interrogées (53%) souhaite une interdiction de l'importation de tous les produits à base de viande jusqu'à ce que leur origine soit certaine. C'est au Royaume-Uni qu'a éclaté publiquement "l'affaire Findus" avec des plats de lasagnes censés contenir du boeuf mais fabriqués en réalité à partir de cheval. Depuis, un test des autorités sanitaires indique que 29 produits sur un échantillon de 2.501 testés (soit plus de 1%) contiennent de la viande de cheval.

4,5 millions de produits touchés

Les premiers résultats de l'enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) indique que 4,5 millions de produits sont concernés par la viande de cheval vendue comme étant du boeuf. L'enquête se poursuit pour connaître les principaux responsables de ce mauvais étiquetage. Le 15 février, les ministres concernés des membres de l'Union européenne ont décidé de lancer une campagne de tests ADN pour vérifier la nature de la viande utilisée dans les produits transformés. D'autres tests doivent servir à vérifier si la viande de cheval vendue dans l'UE contient ou non des traces de phénylbutazone, un anti-inflammatoire fréquemment administré aux chevaux et qui pourrait se révéler dangereux pour la santé humaine.