Déchets : les fast-food signent enfin un contrat d'engagement

Par latribune.fr  |   |  457  mots
Les signataires sont les sociétés McDonald's, KFC, Burger King, Starbucks, Domino's Pizza, Subway, Class'Croute, Exki, La Mie Câline, La Croissanterie, Paul, Jour Healthy Groupe, Five Guys, Cojean et Pomme de Pain. (Crédits : DR)
Présenté fin mai par le gouvernement, le contrat comprend un échéancier en trois ans. Les enseignes de restauration rapide devront rendre au moins 70% de leurs restaurants opérationnels pour le tri des déchets d'ici fin 2019, puis 90% au 31 décembre 2020 et 100% au 31 décembre 2021.

La pression que leur a mise la secrétaire d'État Brune Poirson a fini par donner ses fruits. Au terme d'une rencontre au ministère de la Transition écologique et solidaire, quinze chaînes de restauration rapide se sont engagées mardi 11 juin à mettre, dès la fin de l'année 2019, 70% de leurs restaurants en conformité avec leurs obligations en matière de tri des déchets.

Elles ont signé le « contrat d'engagement de la restauration rapide pour le tri de leurs déchets » qui leur avait été présenté fin mai par le gouvernement, comprenant un échéancier en trois ans. Celui-ci fixe aux enseignes de restauration rapide, qui comptent plus de 30.000 points de vente en France et servent quelque 6 milliards de repas chaque année, de rendre au moins 70% de leurs restaurants opérationnels pour le tri des déchets d'ici fin 2019, puis 90% au 31 décembre 2020 et 100% au 31 décembre 2021.

Seule la Brioche Dorée a refusé de signer

Les signataires sont les sociétés McDonald's, KFC, Burger King, Starbucks, Domino's Pizza, Subway, Class'Croute, Exki, La Mie Câline, La Croissanterie, Paul, Jour Healthy Groupe, Five Guys, Cojean et Pomme de Pain. Seule l'enseigne Brioche Dorée a refusé de signer.

« L'environnement, la planète, ça n'attend pas : de toutes façons c'est une demande très forte des consommateurs », a déclaré à la presse, au sortir de la réunion, Brune Poirson. Or, « pour beaucoup de ces entreprises, la réputation est parfois plus importante que la sanction », a-t-elle ajouté.

Des obligations non respectées

Les enseignes devront rendre compte au ministère tous les six mois, de « l'état d'avancement du déploiement », avec une « information détaillée restaurant par restaurant », précise le texte, transmis à la presse. Certains restaurants « pouvant présenter des contraintes opérationnelles » obtiendront « plus de temps », dit-il. Brune Poirson « ne s'interdit pas » d'alourdir les sanctions prévues en cas de non respect des obligations du secteur en matière de tri, dans le cadre du projet de loi sur l'Economie circulaire qui sera présenté en conseil des ministres à l'été, a-t-elle déclaré.

La restauration rapide est tenue d'effectuer un tri de cinq flux (papier, carton, verre, plastique et métaux) obligatoire depuis juillet 2016 et un tri à la source des biodéchets en cuisine et en salle, pour les restaurants générant plus de 10 tonnes de biodéchets par an, qui s'étendra à tous les restaurants d'ici à 2024. Une enquête menée fin 2018 par le ministère a montré qu'aucun des 50 établissements inspectés ne recyclait ses déchets, sur un secteur de la restauration rapide qui génère quelque 180.000 tonnes d'emballage et 60.000 tonnes de déchets alimentaires par an.

(avec AFP)