Au bord du gouffre, Chrysler demande l'aide de l'Etat américain

Le PDG du troisième constructeur automobile américain a prévenu que son groupe n'aurait pas le niveau de liquidités suffisant pour pouvoir continuer à fonctionner normalement sans un prêt relais "immédiat" de l'Etat.

Chrysler appelle l'Etat à l'aide. Le PDG du troisième constructeur automobile américain a prévenu que son groupe pourrait ne pas avoir assez de liquidités pour assurer normalement ses activités "sans un soutien financier immédiat". 56.000 emplois seraient alors menacés chez le constructeur, sans compter les sous-traitants dont le manque à gagner serait de 35 milliards de dollars par an.

"Nous demandons de l'aide pour une raison: secourir une industrie automobile dévastée par une récession générée par la crise financière dans notre nation et par le gel du crédit pour les consommateurs, ce qui a engendré un assèchement critique des liquidités dans notre industrie", a ainsi plaidé Robert Nardelli devant une commission du Sénat américain.

Selon ce dernier, citant des études indépendantes, l'impact de l'effondrement d'un constructeur automobile serait "dévastateur" pour l'ensemble de l'économie américaine, avec au total entre 2,3 millions et 3 millions d'emplois, directs et indirects, perdus.

Alors que républicains et démocrates se déchirent au Congrès, la situation des constructeurs automobiles américaines est en effet de plus en plus préoccupante. En grande difficultés financières, notamment en raison d'une chute libre de leurs ventes, le Big Three (General Motors, Ford et Chrysler) en appelle à l'Etat américain dans l'espoir d'obtenir un nouveau prêt relais de 25 milliards de dollars. En septembre, le Congrès avait déjà voté un premier prêt du même montant, un prêt toujours pas distribué aux constructeurs.

En attendant, les groupes cherchent des solutions. General Motors, qui a déjà prévenu que ses liquidités actuelles ne lui permettraient pas de maintenir l'ensemble de ses activités début 2009, a ainsi vendu sa participation de 3,2% dans le constructeur japonais Suzuki pour 323 millions de dollars. Ford a fait de même en se séparant de 20,4% des 33,4% qu?il détient dans le japonais Mazda Motor. Une opération qui devrait lui rapporter 540 millions de dollars.

 

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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après l'embargo sur cuba, la chute du mur de berlin, la cocacolalisation de la chine.... la revanche du socialisme!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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In just the last five years, according to the WSJ, Goldman, Morgan Stanley, Merrill, Lehman and Bear have paid a total of $ 312 billion in compensation and benefits to its employees.

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