General Motors n'aura pas besoin deux milliards de dollars d'aide publique qu'il avait initialement demandés pour le mois de mars. Le premier constructeur automobile américain, ancien numéro un mondial, détrôné depuis par le japonais Toyota, met notamment en avant une réduction des coûts plus rapide que prévu et un report de dépenses qui avaient été prévues pour janvier et février.
Cette annonce intervient trois jours après la visite à Detroit, fief de l'automobile américaine, du groupe de travail présidentiel chargé de se prononcer dans les semaines qui viennent sur la viabilité de GM et Chrysler. Les deux constructeurs ont déjà reçu à eux deux 17,4 milliards de dollars d'aides publiques depuis décembre pour éviter le dépôt de bilan. Ils pourraient devoir rembourser ces sommes s'ils n'apportent la preuve de leurs chances de survie. En échange de l'aide publique, les deux groupes se sont engagés dans un plan de restructuration, destiné à assurer leur viabilité à long terme.
La semaine dernière, General Motors avait admis la possibilité d'une liquidation, et affirmé pouvoir être contraint de demander la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites s'il n'obtenait pas 16,6 milliards de dollars supplémentaires. L'aide publique attribuée par le gouvernement américain pourrait ainsi atteindre 30 milliards de dollars.
A la Bourse de New York, cette annonce a été saluée par les investisseurs. L'action a grimpé de 17,20% à 2,18 dollars.
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