Rachat d'Opel : Magna compte rassurer Volkswagen... et couper les effectifs

L'équipementier automobile canadien Magna qui a racheté Opel à General Motors veut rassurer Volkswagen avec qui il travaille depuis longtemps. Mais il prévoirait parallèlement la suppression de près 11.000 postes sur 45.700.

L'équipementier automobile canadien Magna a déclaré mardi avoir l'intention de s'entretenir avec Volkswagen afin d'apaiser les inquiétudes du constructeur allemand, qui a menacé de réduire sa collaboration avec Magna si ce dernier investissait dans Opel. Donald Walker, co-directeur général de Magna , a par ailleurs dit ne pas être au courant de discussions avec le constructeur chinois Geely relatives à une éventuelle alliance autour d'Opel.
 

General Motors a accepté le mois dernier de vendre Opel à un consortium emmené par Magna International. Selon l'accord annoncé le 10 septembre, Magna et son partenaire russe Sberbank  détiendront chacun 27,5% d'Opel, GM conservant 35%.
Magna a ouvert des discussions avec ses clients pour leur assurer que les activités d'équipementier et de constructeur resteraient séparées une fois la transaction effectuée, empêchant ainsi l'usage de technologies de ses clients constructeurs dans des voitures de marques concurrentes.
 

"La plupart des clients à qui j'ai parlé personnellement veulent savoir à quoi ressemblera la séparation pour protéger la technologie et ils m'ont dit que cela leur convenait", a indiqué Donald Walker, lors d'un point de presse.
"Volkswagen (VW) en particulier a fait part de son inquiétude, donc nous devons finaliser les procédures internes et discuter davantage avec eux."
 

Detlef Wittig, directeur des ventes et du marketing de VW, a déclaré récemment que le constructeur allemand pourrait réduire sa collaboration avec Magna dans des activités faisant appel, dans le domaine du développement, au savoir-faire de VW. Martin Winterkorn, président du directoire de VW, a également exprimé son inquiétude à propos de la transaction.
 

Des analystes avaient indiqué que l'entrée de Magna sur le marché de la construction automobile constituait un risque pour son chiffre d'affaires de 23 milliards de dollars (15 milliards d'euros) avec des clients existants. General Motors, Ford Motor, Chrysler, Daimler  et BMWsont parmi les plus importants clients de Magna .
 

Le principal objectif pour Magna est d'obtenir un bon retour sur investissement avec Opel et pas d'entrer en compétition avec ses clients, a déclaré Donald Walker. "Il est très important de préciser que Magna ne prend pas le contrôle d'Opel. Magna restera un équipementier automobile."

Le débat fait rage également sur les transferts de technologie vers la Russie. Sberbank en fait son objectif principal. Les Etats-Unis et l'Allemagne ne cachent pas leurs réticences.

Mais sur le plan social, Magna ne va sans doute pas rassurer. Selon le grand journal allemand FAZ, Frankfurter Allgemeine Zeitung, le repreneur va couper 10.952 postes sur 45.730 dont 4116 (3300 en usines, 800 dans l'administration) sur 24.700 en Allemagne - dont 2191 à Bochum avec des délocalisations vers l'Autriche - fermer l'usine belge d'Anvers qui emploie 2517 personnes, 2090 en Espagne, 1373 dans la filiale britannique Vauxhall (1830 selon Sky News) et 437 en Pologne.

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Commentaires 2
à écrit le 20/10/2009 à 15:58
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Il faudrait arrêter de tirer sur le bambou!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bon, Magna est un teneur de bougie, on le sait, c'est à dire qu'il n'est pas là pour monter où reprendre un constructeur mais pour le démanteler. La manipulation de la nationalisation de GM oblige ce dernier à concéder des compensations et la premièr...

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